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28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 14:59



Ce siècle devait être un siècle de lumière, auquel on prédisait les plus flatteuses merveilles, les plus grands progrès grâce au bouillonnement des inventions techniques du siècle précédent qui allaient révolutionner les moeurs, les relations humaines et inter-peuples, réduire les distances, épargner à l'homme les dures tâches manuelles, supprimer les famines et les maladies, éduquer les enfants plutôt que de les envoyer dès 10 ans à la mine ou à la fabrique, libérer enfin l'humain de ses terreurs anciennes et de ses asservissements.
Ce siècle allait voir le génie humain l'emporter enfin sur un environnement la plupart du temps hostile et accablant pour l'homme avec son cortège éternellement renouvelé de famines, de maladies, de terrifiantes épidémies, de mortalité infantile, de guerres de conquête, de misère et de mort toujours prêtes à saisir, de catastrophes climatiques, de violences sociales, d'injustices de tous ordres et d'abord celle de la naissance, .....
Ce siècle donc, le plus prometteur allait pourtant sombrer dans les plus grandes folies !

Pour ceux qui ont un peu de mémoire ou qui ont un peu lu l'histoire de ces cent annnées-là, force est de reconnaître que cette extraordinaire folie, sous ses différentes formes, qui a accompagné le vingtième siècle a de quoi faire vaciller la raison du plus sage des bipèdes humains !

Cela a commencé par l'affrontement mondial des nationalismes dans lequel les pays les plus développés ont jeté toutes leurs forces et leurs capacités d'innovation destructrice au point d'aboutir à un véritable suicide européen. Cela s'est ensuite poursuivi par l'énorme krach boursier de 1929 mettant à bas les nouvelles certitudes dans les bienfaits de l'économie de marché qui semblait jusqu'alors triomphante et dont l'onde de choc induisit plusieurs années épouvantables de récession mondiale, protectionnisme, fermeture des marchés, misère des peuples. Le fascisme européen naissant allait se régaler de toutes ces calamités pour engendrer dans les décennies 30 et 40 un cortège de destructions encore plus affreuses de villes, de pays, de nations et de peuples dont le génocide froidement perprétré et organisé des peuples juif et tsigane et ce, jusqu'à l'écrasement de l'agresseur allemand dont le peuple avait fait allégeance à une clique de fous criminels et la main-mise du communisme stalinien sur une bonne partie de l'Europe.
A peu près dans le même temps un terrifiant dragon, fou de puissance et de nationalisme exacerbé, se jetait sur la Chine et la Mandchourie, s'emparant bientôt de tout le sud-est asiatique dans un déluge de cruautés, de massacres et de destructions. Il faudra le colossal effort militaire de l'Amérique et sa maîtrise de la toute nouvelle technologie nucléaire pour venir à bout de cet indomptable Japon, prêt au suicide collectif devant la défaite et l'invasion de son territoire.

Sur les cendres de la première guerre mondiale avait triomphé en Russie une philosophie et un système de société inventés puis mis en oeuvre par des cerveaux fous de rationalisme égalitaire, pronant la libération des peuples par la dictature du prolétariat et la collectivisation de toute activité humaine. C'était rayer d'un trait de plume des millénaires d'aventures et de civilisations humaines, bâtir sur la haine et en revenir à la mythique société primitive ignorant la propriété individuelle. L'échec fut total tant social qu'économique dans une explosion de violences sociales et de massacres de classe ! et il faudra l'écoulement du siècle presque entier avant que les peuples prisonniers de cette folie rationaliste puissent, pour la plupart, s'en émanciper (à l'exclusion notable de la Chine, de la Corée du nord et de Cuba, restés "collectivistes" pour le plus grand bonheur de leurs dirigeants guère décidés à s'en remettre au choix démocratique - grâce au génial subterfuge du "centralisme démocratique" - de leur peuple, source pourtant proclamée de leur légitimité !)
Le cumul de toutes ces folies guerrières ou sociétales, rien que pour la première moitié du siècle, se chiffra en dizaines de millions de morts, peut-être même atteigna-t-on la centaine ! Et cela sans compter les exploits de nouveaux  "champions" de la tyrannie apparus dans la seconde moitié du siècle (Mao, Soekarno, Marcos, Pot Pol, Castro, quelques dirigeants africains,...).
Bref, c'est l'équivalent de toute la population européenne du 15ème siècle qui disparut au cours du plus fou des siècles pour faits de guerre, tyrannie, mauvais traitements et épidémies résultantes. Mais la mesure n'était pas comble et l'homme avait encore quelques diableries dans sa besace puisque la guerre dite froide, à partir des années 50, par la folle accumulation d'armes nucléaires qu'elle engendra, nous promettait rien de moins que le génocide et l'anéantissement de l'humanité toute entière, promesses frôlées au moins en deux occasions !

Poussé par l'impérieux besoin de vivre, l'Europe et une partie de l'Asie, relevèrent  leurs ruines, rebâtissant leurs villes et leurs industries et profitant des progrès techniques issus de l'effort de guerre - notamment en Europe, avec l'aide financière de l'Amérique -  pour moderniser les infrastructures et les moyens de production dans le grand élan des "trente glorieuses" , trois décades de développement accéléré et d'immenses progrès dans le niveau de vie, les commodités domestiques, l'automobile, la santé, le transport aérien...., de consommation débridée jusqu'au retour aux réalités et les chocs pétroliers déclenchés par un monde arabe avide de revanche et désireux de s'approprier une partie de la prospérité occidentale. Ces chocs financiers allaient tirer les économies occidentales vers les faibles taux de croîssance et le chômage de masse.
En parallèle, les deux nouvelles super-puissances ne pouvant désormais plus s'affronter directement au vu des énormes risques de destruction nucléaire simultanée, croisaient le fer dans des conflits régionaux par aliés interposés (Corée, Vietnam, premier ébranlement de la toute-puissante Amérique, Congo, Biafra et bien d'autres plus modestes...) et des oppositions idéologiques au cours desquelles la plupart des peuples asservis se libéraient enfin du joug du colonialisme occidental et prenaient en main, avec des fortunes fort diverses, leur destin national.

Se créaient aussi, en cette seconde moitié du siècle, et se développaient des organismes internationaux, certains à vocation économique (FMI, Banque mondiale, BRI, OCDE, OMC), d'autres à vocation culturelle (UNESCO) tels des premiers et bien imparfaits jalons d'une organisation des peuples à l'échelle planétaire. Sans oublier la fabuleuse idée des "pères" de l'Europe de créer enfin l'Union de notre vieux continent - lieu privilégié de conflits et de luttes d'influence depuis des millénaires - et de la doter d'institutions pour en chasser la guerre à tout jamais et en faire une grande puissance régionale !
Mais la plupart de ces nouveaux organismes internationaux n'avaient pas pour but l'harmonie ou l'équité planétaire mais, bien au contraire, la domination d'une partie du monde (Les Etats-Unis notamment et à un degré moindre l'Europe) sur le reste du monde par le biais de l'économie, de la monnaie (le dollar devenu la seule monnaie de réserve avant l'apparition de l'Euro en fin de siècle) et des échanges commerciaux et financiers pendant que triomphaient, à partir des années 70 et après l'abandon de l'interventionnisme étatique de Keynes, les nouvelles théories anglo-saxonnes du néo-Libéralisme à travers le fameux Consensus de Washington et la mondialisation abandonnée aux seules forces du marché. L'effet sur l'économie mondiale fut en effet apréciable, sa croîssance annuelle évoluant alors entre 3 et 4% pour atteindre bientôt 5% mais au prix de maints déséquilibres et tensions, de taux de change flottants et d'inflations mal contrôlées.
Pendant que les crises économiques s'égrénaient aux quatre coins de la planète (Argentine, Mexique, Venezuela, Brésil, plusieurs pays du sud-est asiatique, Russie après la chute du communisme,....), la dette des pays en développement, imprudemment lancés dans des programmes d'équipement, explosait tandis que la toute-puissante Amérique, boulimique d'énergie et de consommation, vivant au-dessus de ses moyens, voyait ses déficits se creuser et sa dette s'envoler (pour atteindre le niveau historique de 3.700 Milliards $ en 1999), financée par de massives émissions de "federal bonds" acquises par les nouveaux pays riches (Moyen-Orient, Japon puis Chine et Sud-est asiatique).

Ainsi, en cette fin de siècle, c'était, cette fois, l'économie mondialisée qui perdait la raison, enivrée des remarquables progrès de la microélectronique et des télécoms, d'incessants nouveaux produits de consommation, de dématérialisation des valeurs économiques (la capitalisation de Google allait atteindre 11 fois celle de General Motors), de perte de repères, de masses énormes de liquidités monétaires à la recherche de placement, de spéculations boursières folles avec le boom High Tech et l'explosion d'Internet (la valeur du marché boursier US atteignait  120% du PIB en 1997 contre 60% en 1990 !), d'une industrie financière en plein boom développant frénétiquement de nouveaux produits toujours plus sophistiqués, toujours plus informatisés qui allaient bientôt échapper à leurs concepteurs.
Il y avait pourtant eu de grosses alertes en cette fin de siècle. L'explosion de la bulle immobilière et boursière japonaise en 1990 allait entraîner pour ce pays une décennie de stagflation. Wall street connaissait un Lundi noir, le 16 octobre 1987, au cours duquel 500 milliards $ allaient partir en fumée après une folle période d'euphorie spéculative. En 1997 ce fut la contagion asiatique avec la dégringolade des monnaies locales, dégringolade initiée par le bat thaïlandais. Puis en 1998 la mise en cessation de paiement de l'Etat russe......
Malgré le boom économique mondial historique de la dernière demi-décennie, apparaîssaient en cette fin de siècle avec l'écroulement de l'économie russe et la crise du Brésil, une véritable menace de récession mondiale que la FED (bientôt suivie par les Banques centrales européenne et asiatiques) allait chercher à contrer par une baisse des taux d'intérêt et une modernisation des services financiers (abolition de la loi Glass-Steagall) .....ouvrant la voie à des folies encore plus énormes qui aboutiraient au siècle suivant à la crise des "subprime" de 2007 et ses prolongements probables jusqu'en 2010, voire au-delà !

Ce vingtième siècle, le plus fou des siècles connus, n'aura-t-il été en fin de compte qu'une étape vers des folies humaines plus grandes encore ?

L'examen des temps présents n'est pas des plus rassurants !


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25 octobre 2008 6 25 /10 /octobre /2008 13:20


Voici deux images burlesques de notre cher Président Nicolas Sarkozy se hissant d'abord sur la pointe des pieds pour se faire aussi grand que sa Carla chérie ! avec un commentaire amusant de nos amis de Grupo Amikema, en trois langues parmi lesquelles le lecteur averti reconnaîtra dans l'ordre, l'espéranto, l'espagnol et l'anglais.




                                           

   Trilingva komentario :                   Devas esti laciga cxiame iri pied-pinte !
                                                        Debe ser cansado andar siempre de puntillas ! 
                                                        It must be tiring to always be  tip-toeing ! 







Et ci-dessus, notre cher Président, carrèment installé sur un marche-pied afin d'essayer, sans succès, de rivaliser en taille avec l'ineffable W.Bush.



Allez ! Même les grands de ce monde ont leurs faiblesses ! C'est leur talent et leur volonté qui importent !


Fonto : grupo Amikema- International Esperanto Club  



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25 octobre 2008 6 25 /10 /octobre /2008 12:45


Jen du burleskaj imagoj montrante la francan prezidenton Nicolas Sarkozy sercxante montri sin pli alta ol si mem !




                                           

   Trilingva komentario :                   Devas esti laciga cxiame iri pied-pinte !
                                                        Debe ser cansado andar siempre de puntillas ! 
                                                        It must be tiring to always be  tip-toeing ! 







Cxi tie, la franca Prezidento estas kvadrate establanta sur sxtupeto por sensukcese altkonkuri kun W.Bush !



Fonto : grupo Amikema- International Esperanto Club  




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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 09:33


Grava rimarko : Tiu artiklo estas la esperantversio de artiklo fresxdate publikita per la komunumo :
                                             " L'actualité sans prise de tête"


Remarque importante : Cet article est la version en esperanto d'un article récemment publié dans la communauté :
                                              " L'actualité sans prise de tête"



La granda kapitalismhistoristo, Fernando Braudel, lasis al ni antaux tridek jaroj per la konkludoj de sia verko "La dynamique du capitalisme" (La dinamiko de la Kapitalismo) fortan opinion koncerne la nesxangxebleco de la kapitalisma naturo malgraux la fantastika sxangxo mezure kaj proportie, kiun gxi konis dum la lasta parto de la dudeka jarcento.
Kiel pruvoj li presentas la tri sekvajn faktojn :
           - La kapitalismo dauxrigas bazita de la ricxfontekspluatadoj kaj internaciaj ageblecoj. Gxi strebadas tutmonde. Gxi voladas sin universala.
           - Cxiam gxi subtenigxas obstine cxe juraj-aux-faktaj monopoloj malgraux la sxtataj rezistoj kaj entreprenajxoj de la internaciaj organizoj. Gxi estas esence oportunema, "cxiam preta iri desde unu ruzo al alia, desde unu agformo al alia" pro iom, ke la neantauxvidemo, la ideologia farlasado aux la homa blindumo provizu la okazon.
           - Gxi ne koncernas la tutan societan laboron. La triapartigo inter "materiala vivo", intersxangxekonomio kaj kapitalista ekonomio konservas sian valoron de diskriminacio kaj klarigo.

La tiutaga Kapitalismo plifortigas la tri pruvojn de Braudel koncerne gxian nesxangxeblecon.

          - unua pruvo : La mondkoncernemo tradukigxis en akcelita tutmondigxo kun - nova fenomemo - rolapartigo laux norda-suda akso kun rapida dislokalizigxo de la produkrimedoj direkte al malfortsalajraj kaj malfortsocialprotektaj nacioj (kiuj profitas el gxi por disvolvigxi plenrapide preze de kreskanta enspezdiferenco) kaj paralela fakigxo de la disvolvitaj nacioj por la koncipo-esploro same kiel la financa industrio.

          - dua pruvo :  La legxaraj kaj faktaj monopoloj fartas pli bone ol neniam tra la internaciigxo pli kaj pli markita de la grandaj grupoj kaj aliaj konglomeratoj, gxeneralemaj aux specialemaj (fosiliaj energioj, mineraloj, agronutrantoj, ekipad-havajxoj, cxiaj elektronikproduktoj, sanoproduktoj,...) cele de profiti cxiujn kreskoportunajxojn, liberigxi je la reglementa sxtatzorganteco kaj produkti profitmaksimumon por la plej granda felicxo de iliaj akciuloj sen zorgi tro multe pri la popolobonvivado ecx pri iliaj propraj laboristaroj (la fama algxustigvariajxo, kiu permesas konservi aux plibone pliigi la mondonecon). Notinda estas la escepto de la cxina kapitalismo firme tenita per brovomova sxtatkontrolado (por kiom da tempo ?) en strategia potencocelo.
Aliaj monopoloj, tiuj ofte sxtataj, montrigxis dank'al la fantasta kreskado de la prezo de la fosilia energio kaj plimalmultgrade kelkaj unuamaterialoj, kuntrenintaj enormajn ricxtransdonoj desde la disvolvitaj nacioj direkte al la ricxfontposedantaj nacioj (Mez-Oriento, Rusio, kelkaj afrikaj nacioj...) kaj naskintaj abundajn kaj profitsercxantajn monamasojn (cxefe la famaj petro-gaso-dolaroj).

          - tria pruvo : Gxia societa kovrilajxo estas kaj dauxrigas neperfekta malgraux la premio, kiun la Kapitalismo praktikas kontraux la popoloj tra incitegaj deziroj por la konsumado kaj la bonvivado, cxiuloke fortega kun la konsekvencioj, kiujn ni vidos plifore. Oni ecx vidpovas ekaperi kontraux-povojn tra ebla "moraligxo" de la homaj aktivecoj per la justa komerco, la mediorespekto, la restajxorecicligo, la sxparesplorado pri la energio kaj la fosiliaj ricxfontoj, ecx ankaux la altermondialismo kaj sia sercxado (kiu longtempe dauxrigas nur pian deziron) de nova tutmonda organizo, pli zorgema pri socia justeco kaj internacia harmonio.

Nesxangxebla estas la naturo de la Kapitalismo. Tiel estas. Sed gxi ankaux povas esti dangxera ecx igxi freneza se oni lasas la liberan kampon al gxiaj propraj impulsoj !
Gxi povas generi - ja oni sciadas desde 1929 - terurajn kaj krudajn katastrofojn kiam pro facilanimeco, legxereco, neantauxvidado, piafekta optimismo aux kiam la gajnallogo estas la plej forta, la homo lasas disvolvigxi konfuzigxoj, kiuj farigxas vezikoj aux, pli malbone, financaj krizoj. La dudekjarcenta fino estis emajlita plurfoje de tiaj krizoj (Meksikio, Argentino, suda-easta Azio, Rusio, Japanio, interreta veziko,...). Paradokse, la relativa facileco (krom tiuj, kiuj travivis direkte iliajn efektojn) kaj la rapideco de eliro de tiuj lastaj krizoj estis grandega anestezilo por la politikaj estruloj, kiuj vidis el ili la ekspreson de la fleksebleco kaj la longdauxreco de la moderna Kapitalismo (lauxteme relegendas la eksguruo Alan Greenspan !) fine reginte siajn malnovajn demonoj.
La terura aktuala kreditkrizo, kiu disdifektas la internacian banksistemon kaj, kiu malfelicxe estas dauxrigonta per ekonomia krizo estas la lasta avataro, la lasta freneza impulso konita de la tiutaga kapitalismo.

Kiel ni estas tien alvenintaj ?

La unua nuna ruzo de la kapitalismo, sia nova naztrompajxo, estis la konsumada societo.
"Konsumu, konsumu" desde dekjaroj al ni stampadas la masokomunikiloj kaj la reklamoj. Estas la "konsumerismo" kiel nova uzmaniera religio. Kaj se vi ne havus monrimedojn, neprobleme acxetu kredite !
La konsekvenco estis progresiva ensxuldigxo de la tutaj disvolvitaj nacioj, igxita ekcesiva ensxuldigxo nepre por Usono (la kvarono de la tutmonda PIB, tio forte pezas !) al kiu tromalaltaj interezkvotoj asociigxis (por ke la infera ensxuldigxmasxino ne survoje haltigxu, la kreskado estanta la alia dogmo iupreze respektenda) kaj korelative usona mona produkto (la famaj "federal funds" interalie) senhonte tro-uzanta privilegiitan pozicion de tutmonda rezervsxangxmono por plenumi plejprofundigxitajn deficitojn. Samtempe la Kapitalismo kuiretis al ni unu duan ruzon kun la internacia nemoveblara inflacio en kiu miloj da usonaj fajrejoj estis pelontaj sin, forte stimulitaj per la kreditestabloj kaj praktike la plena usona banksistemo. Kaj jen tiuj tutaj dikaj ruzuloj de la usona financo, fortaj de iliaj matematikaj formuloj, kiuj ekgeneras krediton senlime por monfabriki, ankoraux monfabriki kaj cxiam pli monfabriki ! (ili gxisiros pruntedoni 32 dolarojn kontraux 1 dolaro de proprfondoj konture internaciajn prudentajn regulojn, tio estas la fama krom-bilanco) kun scioplena riskpartigo (tio estas la fama tutmonde dispelita valorpaperigxo de la financaj iloj...kaj premiita per ekonomiaj Nobelpremioj !)
Kia plej serioza afero ol markita frenezio !!
Tio plejbone okazis (tria ruzo de tiu malbeninda Kapitalismo) ! La kredita stimulado estis subliminta financan kapitalismon, kiu vivis nun sian propran vivon senrilate kun la reala ekonomio (oni estis gxisirita kredit-enkursajxojn, kiuj korespondis al la trifojvaloro de la tutmonda PIB, tio estas la trifoja jarmonda ricxproduktado !). Estis kapitalamasoj cxiuparte en la mondo kaj ofte bonsxirmitaj en "fiskaj paradizoj" (alia skandalo de la moderna financo), sercxante spekulantajn sxparlokadojn (tiutage estas cirkulantaj 1.800 miliardoj dolaroj unutage inter la financaj merkatoj, tio estas tridekfoje ol antaux tridek jaroj !) kaj tujprofitavidaj. La masxino tiam povis freneze kuregi !

Cxiu do konkuras al enorma deflagro.

La ekfunkciigo estis la returnigxo de la usona nemoveblerara marketo. La sekvado konita estas kaj oni dauxrigpovas ekkoni gxin cxiutage per la jxurnaloj. La financa rezulto, estimata tiutage, de tia planeda ruinigxo estas vaporigxo de proksimume 1.400 miliardoj da dolaroj (tio estas cirkaux la hispana PIB aux la triono de la usonaj elpezoj por la iraka milito !) atendante la damagxojn en la reala ekonomio.

Cxu tiu enorma krizo havos la meriton esti saniga, la kunligitaj riskoj prenigos konscion al la tutmondaj estruloj pri la vitala bezono de rekonstruado de la reguloj de la moderna tutmondiga (senrevenespere) Kapitalismo kaj la popoloj povos postuli el siaj estraroj tutmondan organizon, pli sagxan, pli ekvilibrigitan kaj pli harmonian ?

Tiom fari alian demandon : La homo estas baldaux kolektive igxonta sagxa kaj virtema ?


Teknikaj kaj nesimplaj vortoj :

nesxangxebleco : immuabilité, capacité à ne pas changer
mondkoncernemo : tendance à concerner (couvrir) le monde
reglementa sxtatzorganteco : surveillance réglementaire des Etats
algxustigvariajxo : variable d'ajustement
plimalmultgrade : à un degré moindre
ekipad-havajxoj : biens d'équipement
facilanimeco : insouciance
neantauxvidado : imprévoyance
restajxorecicligo : recyclage des déchets
sxparesplorado : recherche d'économies
masokomunikiloj : médias, outils de communication de masse
ensxuldigxo : endettement
interezkvotoj : taux d'intérêt
dogmo iupreze respektenda : dogme à respecter à tout-prix
rezervsxangxmono : monnaie de change de réserve
plejprofundigxitaj deficitoj : déficits abyssaux (qui sont devenus les plus profonds)
krom-bilanco : hors-bilan
valorpaperigxo : titrisation
kredit-enkursajxo : en-cours de crédit
jarmonda ricxproduktajxo : production mondiale annuelle de richesses
spekulantaj sxparlokadoj : placements spéculatifs
tujprofitavida : avide de profits immédiats
ekfunkciigo : amorcage, démarrage
nemoveblerara marketo : marché immobilier
senrevenespere : sans espoir de retour

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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 18:08


On reste abasourdi devant la réaction disproportionnée du sommet de l'Etat et du gouvernement devant les bordées de sifflets qui ont accompagné hier soir la Marseillaise au Stade de France.
Bien sûr qu'un tel irrespect choque la plupart des citoyens de ce pays. Le problème, c'est que cette attitude est le fait d'une frange de la citoyenneté française !
Quelle démesure donc dans les mesures annoncées qui, selon toutes probabilités, s'avéreront inapplicables dans la pratique ! mais surtout quelle tribune et quelle puissance politique données à de jeunes trublions beurs tunisiens qui ne doivent pas en revenir de l'éclat de leur action et sans doute se tordre de rire dans leurs banlieues devant le succès de leur provocation !

Ces milliers de jeunes français d'origine tunisienne qui ont sifflé hier soir dans un grand moment de défoulement collectif, que voulaient-ils exprimer ?
Ils voulaient sans doute d'abord montrer qu'is étaient capables de faire aussi bien que leurs collègues algériens et marocains qui s'étaient déjà fait remarquer au stade de France, faisant même sortir le président français du stade ! Trop marrant d'exciter les grands pontes et de les faire réagir ! La tentation de faire aussi bien que les autres beurs d'origine maghrebine a dû être très forte..
Derrière cette motivation irrévérentieuse, on pourra sans doute aussi trouver un soutien communautaire à l'équipe nationale du pays d'origine. Cela allait d'ailleurs durer jusqu'à la fin de la soirée, les joueurs français ayant eu l'impression de jouer tout le match non pas "chez eux" mais à l'extérieur !
Enfin, et c'est sans doute le message confus qu'ils ont voulu faire passer et certainement le plus important, celui de leur mal-être, de leur frustration de regarder une société de consommation sans pouvoir en profiter, de leur sentiment d'être sinon les laissés-pour-compte de la société française du moins des citoyens de seconde zone, regardés de travers dans la rue par les "citoyens honnêtes" ou lors des embauches ou encore lorsqu'ils croisent les forces de l'ordre.
Quelle magnifique occasion de se venger une bonne fois et sans risque de tous ces beaux représentants de l'autorité !

Et quelle magnifique victoire que de pousser les plus hautes Autorités de l'Etat au ridicule de mesures intenables (vous imaginez l'évacuation de 80.000 spectateurs frustrés en cas d'annulation de match ! Il faudra faire rappliquer les CRS de France et de Navarre !), d'amener deux femmes-ministres à jouer à Marianne sur barricade, l'une drapée dans sa dignité patriotique froissée, l'autre en appelant, telle une furie assasine, à la saisine du procureur pour insulte au drapeau et d'en pousser une troisième à complètement se déconsidérer en traitant ces jeunes siffleurs de "voyous" alors qu'elle devrait être leur représentant et leur soutien auprès de l'Etat ! Même Fillon, cet homme que l'on a connu fin et mesuré avant qu'il n'embarque comme chef de la galère sarkosienne, qui se répand en propos furieux ! Quant au secrétaire d'Etat Laporte, il est bien décevant en apparatchik idiot, à la botte de sa ministre de tutelle ! On l'a connu plus brillant dans le monde du rugby. Comme quoi la reconversion d'un sportif n'est pas chose facile !

Bref ! Tout cela manque de mesure et de retenue.
Avant de fustiger le comment, nos gouvernants feraient mieux de s'interroger sur le pourquoi et ne pas nous surjouer, devant les médias, l'indignation patriotique !

On terminera cette petite rubrique par une question amusante :
Qu'est-ce qui empêchera ces mêmes jeunes de recommencer lors d'un prochain match officiel de l'équipe de France, histoire de rigoler un bon coup et de voir ce qui va se passer ?




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12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 14:19


La Chine surprend dans un domaine où on l'attendait, somme toute, fort peu, celui de l'ouverture au monde et plus particulièrement de l'ouverture aux langues étrangères.
On savait bien sûr qu'elle faisait depuis de nombreuses années de gros efforts dans l'enseignement de l'anglais pour des raisons évidentes de commerce international (son premier partenaire commercial est, de loin, l'Amérique du nord). On savait aussi qu'elle faisait de grands efforts pour "exporter" un mandarin simplifié particulièrement dans sa zone d'influence pour, là encore, des raisons évidentes de suprématie régionale mais on est plus surpris par l'intérêt qu'elle a manifesté récemment aux langues étrangères en général lors du FORUM international des langues de NANKIN qui a connu un succès explosif si on le compare aux précédents Forums de langues qui avait surtout brillé par leur relative confidentialité.

A Nankin, c'est plus de 13.000 personnes qui ont participé à ce festival des langues où furent représentés plus de 70 langues et dialectes divers et dispensés quelques 250 cours d'initiation.

Chose étonnante, c'est l'Esperanto qui a été, après l'inévitable anglais pour les raisons utilitaristes déjà citées plus haut, le plus populaire puisqu'environ 1.500 participants l'ont choisi contre 2.000 pour l'anglais. A noter, pour notre Cocorico hexagonal, que le français arrivait en troisième position avec environ 1.200 participants.

Le grand succès de ce Forum est , pour beaucoup, dû au responsable de la section de linguistique appliquée de l'Université de Nankin, monsieur Cui Jian Hua, esperantiste lui-même, qui a convaincu la dite Université de recruter des professeurs étrangers aptes à enseigner leur langue maternelle mais aussi l'esperanto.

Ce festival a suscité divers articles et reportages dans les journaux, radios et télévisions chinoises, pour lesquels des espérantistes ont été interviewés ; ainsi, des millions de Chinois ont pour la première fois entendu le mot "espéranto", ainsi que des informations sur cette langue…
Cette attitude et cette ouverture d'esprit contrastent violemment avec le boycott obstiné des grands médias français concernant l'esperanto, à l'exception de France 3, des journaux régionaux et de l’Internet participatif.
On rappellera, pour l'anecdote, que l'esperanto est présent depuis longtemps en Chine. Il y fut officiellement introduit par un ministre de l'enseignement à l'époque de la république chinoise de Sun Yat Sen, avant que le grand Timonier Mao n'introduise le communisme.




Mais la Chine, poussant l'expérience plus loin, a aussi créé, dans son enseignement primaire,  des classes pilotes, dans lesquelles l'esperanto est enseigné avant l'anglais - Voir ci-dessus -

La adreso: Wei Yubin,
Baiyangshujie- Xiaoxue
Taiyuan, Shanxi, CN-030003,
ĉinio. Retadreso jado.wei@gmail.com

Et l'Europe, me direz-vous ? Eh bien, comme déjà vu dans de précédents articles et à moins d'un sursaut politique aléatoire, elle s'incruste dans son phantasme officiel  nommé TRILINGUISME, c'est-à-dire 3 langues couramment parlées par tous les petits européens à horizon....20xx, à moins que ce ne soit 21xx !!
Façon élégante de masquer le renoncement devant le tout-anglais sous une diversité culturelle et linguistique de facade !
L'esperanto est malheureusement sans doute une solution trop simple pour les "cerveaux" communautaires et un outil de communication trop "banal" voire "simpliste" pour nous autres français, grands littéraires devant l'Eternel, toujours prêts à nous gargariser de culture pendant que des feuilletons US, ruisselants de bêtise, envahissent notre espace TV !



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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 13:08


Le grand historien du capitalisme, Fernand Braudel, nous a laissé voici 30 ans, dans les conclusions de son ouvrage : "La dynamique du capitalisme" une opinion forte sur l'immuabilité de la nature du capitalisme malgré le fantastique changement de taille et de proportions qu'il a connu dans la seconde moitié du 20ème siècle.
Il en voulait pour preuves les trois faits suivants :
          - Le capitalisme reste fondé sur l'exploitation des ressources et des possibilités internationales. Il tend vers le monde entier, il se veut universel.
          - Il s'appuie toujours obstinément sur des monopoles de droit ou de fait malgré les résistances des Etats et les tentatives d'organisations internationales. Il est par essence opportuniste, "toujours prêt à passer d'une ruse à l'autre, d'une forme d'action à une autre", pour peu que l'imprévoyance, le laisser-faire idéologique ou l'aveuglement humain lui en fournisse l'occasion.
          - Il ne recouvre pas toute la société au travail. La tripartition entre "vie matérielle", économie d'échange et économie capitaliste conserve sa valeur de discrimination et d'explication.

Le capitalisme d'aujourd'hui renforce les trois preuves de Braudel concernant son immuabilité  :

         - 1ère preuve : La tendance à couvrir le monde s'est traduite en mondialisation accélérée avec - phénomène nouveau - un partage des rôles selon l'axe Nord-Sud avec délocalisation rapide des moyens de production vers les pays à faible taux de salaires et faible protection sociale (qui en profitent pour se développer à toute vitesse au prix d'une grandissante disparité des revenus) et spécialisation parallèle des pays développés dans la recherche-conception ainsi que dans l'industrie financière.

         - 2ème preuve : Les monopoles de droit ou de fait se portent mieux que jamais à travers l'internationalisation de plus en plus marquée  des grands groupes et autres conglomérats qu'ils soient polyvalents ou spécialisés (énergies fossiles, minerais, agro-alimentaires, biens d'équipement, produits électroniques de toutes sortes, santé,...) afin de profiter de toutes les opportunités de croissance, de s'affranchir de la tutelle réglementaire des Etats et de produire le maximum de profits pour le plus grand bonheur de leurs actionnaires, sans trop se soucier du bien-être des peuples voire de leur propre personnel (la fameuse variable d'ajustement qui permet de maintenir ou, mieux, d'augmenter la rentabilité). A noter l'exception notable du capitalisme d'état chinois maintenu sous une sourcilleuse férule gouvernementale (pour combien de temps ?) dans un but stratégique de puissance. D'autres monopoles, souvent étatiques ceux-là, sont apparus avec la fantastique croîssance du prix de l'énergie fossile et à un degré moindre de certaines matières premières , entraînant d'énormes transferts de richesses depuis les pays développés vers les pays possesseurs de ces ressources (Moyen-Orient, Russie, quelques états d'Afrique,...) et générant des masses monétaires considérables (les fameux pétro-gazo-dollars notamment) à la recherche d'un profitable emploi.

        - 3ème preuve : Sa couverture de la société est et restera imparfaite même si la pression que le Capitalisme exerce sur les peuples par le biais des désirs exacerbés de consommation et de bien-être est partout très forte avec les conséquences que l'on verra plus loin. On voit même poindre des contre-pouvoirs à travers une certaine "moralisation" des activités humaines via le commerce équitable, le respect de l'environnement, le recyclage des déchets, la recherche d'économie d'énergie et des ressources fossiles ainsi que l'altermondialisme et sa quête (qui restera sans doute pour longtemps un voeu pieux) d'une nouvelle organisation mondiale plus soucieuse de justice sociale et d'harmonie entre les nations.

La nature du Capitalisme est immuable. Dont acte. Mais elle peut également être dangereuse voire devenir folle si on laisse le champ libre à ses propres pulsions. 
Elle peut engendrer - on le sait depuis 1929 - de terribles et brutales catastrophes quand par insouciance, légéreté, imprévoyance, optimisme béat ou tout simplement quand l'appât du gain est le plus fort, l'homme laisse se développer des déséquilibres qui se transforment bientôt en bulles ou, pire, en crises financières. La fin du vingtième siècle en a été émaillée à maintes reprises (crises au Mexique, Argentine, Sud-est asiatique, Russie, Japon, bulle Internet,...). Paradoxalement, la relative facilité (sauf pour ceux qui en ont ressenti les effets de plein fouet !) et la rapidité de sortie de ces récentes crises ont été un formidable anesthésiant pour les dirigeants politiques qui y ont vu l'expression de la souplesse et de la pérennité du Capitalisme moderne (il faut relire à ce sujet  l'ex-grand gourou Alan Greenspan !) dominant enfin ses vieux démons !
La terrible crise de crédit actuelle qui désagrège le système bancaire international et qui va malheureusement se poursuivre en crise économique est le dernier avatar, la dernière folle pulsion connue du Capitalisme d'aujourd'hui.

Comment en est-on arrivé là ?

La première ruse contemporaine du Capitalisme, son nouveau "faux-nez", a été la société de consommation.
- "Consommez, consommez" - nous assènent depuis des décennies les médias et la publicité. Le "consumerism" comme nouvelle religion à la mode. Et si vous n'avez pas les moyens, pas de problème, achetez à crédit !.
La conséquence a été un endettement progressif de toutes les nations développées, devenu endettement excessif particulièrement aux Etats-Unis (25% du PIB mondial, çà pèse !) auquel se sont associés des taux d'intérêt trop bas (afin que la machine infernale de l'endettement ne s'arrête pas en chemin, la croîssance étant l'autre dogme religieux à respecter à tout prix !) et corrélativement, une production monétaire américaine (les "federal funds" entre autres) abusant sans vergogne d'une position privilégiée de monnaie de réserve pour combler des déficits devenus abyssaux. Dans le même temps, le capitalisme nous concoctait une seconde ruse avec l'inflation immobilière internationale dans laquelle allait se précipiter des millions de foyers américains fortement encouragés par tous les organismes de crédit et quasiment tout le système bancaire américain. Et voilà tous ces gros malins de la finance américaine, forts de leurs nouvelles martingales mathématiques, qui se mettent à générer du crédit à tout va pour faire du fric, encore du fric et toujours plus de fric ! (ils iront jusqu'à prêter 32 $ pour 1 $ de fonds propres en contournant les règles prudentielles internationales, c'est le fameux hors-bilan !) avec un savant partage des risques (la fameuse "titrisation" des produits financiers) distribué dans le monde entier.....et récompensé par des prix Nobel d'économie  (Quoi de plus sérieux qu'une folie labellisée ?).
Cà tombait bien (3ème ruse de ce satané Capitalisme) ! Le dopage au crédit avait sublimé un capitalisme financier qui vivait maintenant sa vie propre sans rapport avec l'économie réelle (on en était arrivé à des en-cours de crédit représentant trois fois le PIB mondial, c'est-à-dire trois fois la production mondiale annuelle de richesses !!). Il y avait des foules de capitaux, partout de par le monde et souvent bien à l'abri dans des paradis fiscaux (autre scandale de la finance moderne) , à la recherche de placements spéculatifs  (il y a aujourd'hui 1.800 milliards $ qui circulent journellement sur les marchés financiers, soit cent fois plus qu'il y a 30 ans !) et avides de profits immédiats. La machine pouvait s'emballer !

Tout concourait donc à une énorme conflagration.

L'amorcage fut le retournement du marché immobilier américain. On connaît la suite et on peut continuer à la découvrir tous les jours dans les journaux. Le résultat financier, estimé à jour, de ce désastre planétaire est une "évaporation" d'environ 1.400 Milliards $ (à peu près l'équivalent du PIB espagnol ou de la moitié des dépenses militaires US en Irak !) en attendant les futurs dégâts dans l'économie réelle.


Cette énorme crise aura-t-elle au moins le mérite d'être salutaire, les risques encourus feront-ils prendre aux dirigeants du monde conscience du besoin vital de remise à plat des règles de fonctionnement du Capitalisme aujourd'hui mondialisé (sans aucun espoir de retour) et les peuples sauront-ils exiger de leurs gouvernements une organisation du monde plus raisonnable, plus équilibrée, plus harmonieuse ?

Autant poser une autre question : L'homme va-t-il devenir collectivement sage et vertueux ?





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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 11:29



Remarque importante :
Cet article est la version en esperanto d'un article récemment publié dans la Communauté
                                                                "Regards lucides sur le monde".

Grava rimarkigo :
Tiu artiklo estis elsendita freŝdate kaj francaversie per la komunumo
                                               " Regards lucides sur le monde"


Ekde la Eŭropa Komisio nomumis en 2007 la rumana Leonardo Orban kiel nova komisaro por la eŭropa multlingvismo kaj, ke la laboroj kaj enketoj de tiu ĉi nur konfirmis - la malo estus miriginta ĉar por juna ekfunkcianta komisaro, kontraŭdiri siajn samrangulojn estas neimaginebla risko ! - antaŭajn direktivojn, kiuj ne brilas pro sia realismo !

Oni estas do daŭrigonta susteni, ke kun nekonfuzebla seriozo ĉiu eŭropaneto mastru du eŭropajn fremdajn lingvojn plie de sia materna lingvo, oni estas balotonta lingvasistajn korespondantajn budĝetojn por atingi tiun celon en ĉiu lando de la Unio....oni estas daŭrigonta elspezi riĉecojn por interpretistaj, tradukaj kaj presadaj kostojn kun la nebonaj rezultoj, kiujn oni konas, tio estas fuŝadministrado stimata de 20 miliardoj €, kiuj estus certe pli utilaj por esploradinvesto aux moderniĝado de la eŭropaj ekonomioj.

Rimarku ni tuj, ke por komuniki inter eŭropanoj ja necesos komunan lingvon elektita de ĉiuj ĉar, se ne, oni vidas malbone kiel franca-kaj-inglaparolanta denaska portugalo povus dialogi kun alemana-kaj-litovaparolanta denaska polujano !
Tuta ipokriteco aparte, bone vidiĝas, sen esti grandega akravidulo, ke tiu fama komunigita Trilingvismo estos rapide iĝanta Bilingvismo kun fortigo de la neegaleco inter eŭropaj nacioj. Ĝi estas efekte malfermonta enorman bulvardon por la plej tiutaga diskonita nacia lingvo en Eŭropo same kiel en la tuta mondo, kiu estos sisteme elektita de la gepatroj kaj de la lernantoj pro puraj utilitaĵaj motivoj : tio estas la angla aux pli ekzakte la angla-usona lingvo.

Tiu fama "lingva kaj kultura diverseco" tiam laŭdita de la altaj eŭropaj instancoj nur estas simple tromplogilo kaj la elekto de tiu Trilingvismo estas ĵetonta direkte kaj unugeneraciofine la eŭropajn landanarojn en  anglosaksan konfuzon kaj kulturan uniformecon, kies gravaj damaĝoj jam estas mezureblaj (sufiĉe estas por konvinciĝi de tio, konstati la fuŝskribadon de la franca lingvo en interretaj retsendaĵoj aux forumkomentaĵoj) en ĉiutaga vivado sed, ke nur povos plaĉegi la multajn kaj fanatikajn adeptojn en la tutaj niveloj de la civila socio de la ultra anglicismo, bone deciditaj por antaŭdiskreditigi kaj detrui tutan alian proponon.

Kial do tia blindiĝo pri plejparte saĝaj kaj cerbosanaj homoj ? Ĉu la angla lingvo kaj ĉiuj bonrealaj derivaĵoj estas la panaceo, ĉu konstituas reale la perfektan ilon por la tutmonda komunikado ?
Al tia demando, ĉiuj seriozaj homoj povas nur respondi : Ne !
Tiu lingvo, ŝajne simpla kaj facila, certe estas la plej diskonita sed perkoste de nekontrolebla evoluo kaj nenombreblaj leksikaj, semantikaj kaj gramatikaj diskurbiĝaĵoj, kiuj faras plejtempe aventurema kaj necerta ĝia interpretado laŭloke aux laŭ la denasko de la interparolantoj. Tiu lingvo posedas, simplamaniere, tri enormajn kaj basajn difektojn, kiuj faras ĝin tiom malfacila majstri por la neanglaparolantoj.

Unue, tro ampleksan vortotrezoron, rezultante de francaj-latinaj radikalportado (per la normanda invado en 1066) sen substituo sed aldono al originaj germanaj radikoj.
Sekve, nekoheran kaj neskribokonektitan fonetikon.
Finfine, sisteman multsemion (vortoj kaj vortgrupoj kun pluraj sencoj), kiun la tutmonda disvastigo nur povas ampleksigi.

Kial nu tia abdiko antaŭ fato, kiu ŝajnas al ili nerimedebla, tiam ke la Historio estas tie por nin montri, ke nenio estas nerimedebla en la vivado de la nacioj. Por tiu, kiu prenas iom da retro-iro, evidente ŝajnas, ke la aktuala angla-usona superregado nur estas konjunktura, ke sia influo progrese disvolviĝis dum la dudeka jarcento sekve de la usona ekonomia potenco-suprenirado (preninte la sekvon de la angla potenco) ĝis fariĝante la planetan super-potencon, en ĉiuj fakoj regantan (kaj interalie en kultura fako traktita kiel negocaĵo) kaj, kiu freŝdate ŝajnis superregenda ad vitam aeternam tiun suban mondon.

La enorma tutmonda aktuala kriso ekkomencita de la neprirespondeco de la usonaj financiaj establoj estas subfosonta multe da certecoj en la rilatoj inter nacioj kaj kontinentoj. Certe nun estas, ke la Usono, malsaniĝita de sia kolosa ŝuldigado kaj de sia fragiliĝita dolaro, perdinta la kontrolon de siaj financiaj kaj industriaj aktivoj kaptitaj de fremdaj fondoj, ne havos baldaŭ tioman asekuritan manon por aferkonduki en pli kaj pli multpolusa mondo.
Tia do estas superregado, kiu daŭrigis unu dikan duonjarcenton. Kia bela afero ! Aliaj antaŭaj faris multe plibone ! (la romana kaj greka mondoj ekzemple). Tiam ĉu ni devu atendi alian starigontan giganton kun siajn komunikad-kaj-vivnormoj ? ĉar se li estas plejforta, kial li konservus la lingvon de la venkita potenco ? Tio estus multe neprobabla unuecaĵo en la Historio !

Tamen unu realeca solvo ekzistas por Eŭropo, asociante :

                                   Materna lingvo  -  Esperanto -  Alia nacia lingvo

La esperanta lingvo, jam presentita per aliaj artikloj kaj konstruita, danke al ĝia raciema kaj logika konstruado, oferas la enorman avantaĝon ebligi seneraroriske la mensan ĝeneraligadon de la lingva lernado kaj tiel eviti la timeblan akumuladon de la scioj kaj refleksoj, kiujn necesas la majtreco de la nenombreblaj logikaj neregulecoj de nacia lingvo, jarcenta fina rezultato de ilo spertinta ĉiajn ŝanĝojn, influojn kaj deformiĝojn. Oni taksas, ke tiu alpropriga laboro de nacia lingvo korespondas al 90% de la plena lernadolaboro sen alporti ion en komunikadefikeco. Tiu ŝparado permesas al Esperanto multe pli rapidan alproprigadon (nur necesas 150 gxis 200 horoj por atingi mezan eksprimonivelon, komparante al 2.000 horoj de angla lernado kun la ĝenerale konstatata nebona nivelo enirante en la profesia vivo) ol ĉiu alia nacia lingvo. Aliaflanke, la esperantaj propedeŭtikaj kvalitoj estis pruvitaj okaze de la lernado de alia nova nacia lingvo. Finfine Esperanto, lingvo por ĉiuj sed proprieto de neniu, egaligas siajn interparolantojn por malstreĉata, senkompleksa kaj do pli profitdona interŝangxo.

La akcepkondiĉoj de la esperanta lingvo ne nun estas malfeliĉe kunigitaj ĉar la fortoj favore al angla monopolo estas ekstreme potencaj. Ili rilatas kun la civila povo , la socia rango, la ekonomiaj interesoj sed ankaŭ kun tiom influenzaj faktoroj kiel la modo aux la snobismo. Aliaflanke tiuj fortoj asociiĝis kun la ideologa refuzo venante de la elitaroj faktmalestime konsideri la esperantan kiel plenapartan lingvon.

Feliĉe, kiel diris la presidento Lincoln, oni povas kaŝi partverecon al partlandanaro dum parttempo sed oni ne povas kaŝi la plenan verecon al tuta landanaro plentempe ! Konsciencpreno povas do interveni neatenditamaniere kaj unufoje la konsciencpreno efektivigita, la aferoj povas iri tre rapide !

Tio estas, kion oni povas plejbone deziri por nia kara malnova Euxropo !

 


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5 octobre 2008 7 05 /10 /octobre /2008 10:10



Depuis que la Commission européenne a désigné en 2007 le roumain Leonard Orban comme nouveau commissaire au Multilinguisme européen et que les travaux et enquêtes de ce dernier n'ont fait que confirmer - il eut été fort étonnant qu'il en soit autrement car contredire ses pairs est un risque inimaginable pour un jeune technocrate européen prenant ses fonctions ! - des directives précédentes peu brillantes par leur réalisme !

On va donc continuer à soutenir avec un sérieux imperturbable que chaque petit européen doit posséder deux langues étrangères européennes en plus de sa langue maternelle, on va voter les budgets d'assistance linguistique correspondants pour atteindre ce but dans chaque pays le l'Union....et on va continuer à dépenser des fortunes en frais d'interprètes, de traduction et d'impression avec les médiocres résultats que l'on sait, soit une gabegie estimée à 20 Milliards d' €, qui seraient sans doute plus utiles aux investissements dans la Recherche ou la modernisation des économies européennes.

Notons tout de suite que pour communiquer entre européens il faudra bien une langue commune choisie par tous car sinon on voit mal un natif portuguais parlant le français et l'anglais dialoguer avec un natif polonais parlant l'allemand et le lituanien !
Toute hypocrisie mise à part, on voit bien, sans être doué d'une très grande perspicacité, que ce fameux Trilinguisme généralisé va rapidement se transformer en bilinguisme avec renforcement de l'inégalité entre les peuples européens. Il va ouvrir, en effet, un énorme boulevard à la langue nationale la plus répandue à ce jour en Europe comme dans le monde, qui sera automatiquement choisie par les parents et les élèves pour des raisons purement utilitaristes : à savoir la langue anglaise ou plus exactement l'anglo-américain.

Cette fameuse "diversité linguistique et culturelle" tant vantée par les hautes instances européennes n'est, en fait, qu'un leurre et le choix du trilinguisme  va jeter tout droit, à l'horizon d'une génération, les peuples européens dans une confusion et une uniformité culturelle anglo-saxonne dont on mesure déjà les importants dégâts (il suffit, pour s'en convaincre, de constater le "massacre" du français à la simple lecture d'échanges de mails ou de commentaires de forums sur Internet) dans la vie de tous-les-jours mais qui ne pourra que ravir les nombreux et fanatiques partisans, à tous les niveaux de la société,  de l'anglicisme à outrance, décidés à discréditer à l'avance et à détruire toute autre solution.

Pourquoi donc un tel aveuglement de la part de gens la plupart sensés et sains d'esprit ? La langue anglaise et toutes ses dérives bien réelles, est-elle la panacée, constitue-t-elle l'outil parfait pour la communication mondiale ?
Tous les gens sérieux ne peuvent que répondre non à une telle question.
Cette langue d'apparence simple et facile est, certes, la plus répandue mais au prix d'une évolution incontrôlable et d'innombrables distorsions lexicales, sémantiques ou grammaticales qui rendent son interprétation la plupart du temps aventureuse et incertaine selon le lieu ou l'origine des interlocuteurs. Elle possède, en simplifiant, trois énormes défauts de base qui rendent sa maîtrise si difficile aux non-anglophones.
D'abord un vocabulaire trop vaste, résultat de l'apport de racines franco-latines (invasion normande de 1066) qui s'est ajouté sans s'y substituer aux racines germaniques d'origine. Ensuite une phonétique incohérente et déconnectée de l'écriture. Enfin une polysémie systémique (mots ou groupe de mots aux multiples sens) que sa diffusion mondiale ne peut qu'amplifier.
Alors, pourquoi un tel renoncement devant une fatalité qui leur semble irrémédiable alors que l'Histoire est là pour nous montrer que rien n'est jamais irrémédiable dans la vie des nations !
Pour qui prend un peu de recul, il paraît évident que la prédominance actuelle de l'anglo-américain n'est que conjoncturelle, que son influence s'est progressivement développée au cours du 20ème siècle dans le sillage de la montée en puissance de l'économie américaine (qui avait pris le relais de la puissance anglaise) jusqu'à en faire la super-puissance planétaire dominatrice dans tous les domaines (et notamment le culturel ramené au niveau d'un "business") et qui, il y a encore peu, semblait devoir dominer ad vitam aeternam ce bas monde !
L'énorme crise mondiale actuelle déclenchée par l'irresponsabilité des organismes financiers américains va saper bien des certitudes dans les rapports entre les nations et les continents. Il est maintenant certain que les Etats-unis, malades de leur colossal endettement et de leur dollar fragilisé, ayant perdu le contrôle d'une bonne partie de leurs actifs financiers et industriels capturés par les fonds étrangers, n'auront bientôt plus la main aussi assurée dans la conduite des affaires d'un monde devenant de plus en plus multipolaire.
Voilà donc une domination qui aura duré un gros demi-siècle. La belle affaire ! Bien des antécédents ont fait beaucoup mieux (les mondes grec et romain pour ne citer qu'eux !)

Alors, faudra-t-il attendre qu'un nouveau géant se lève et nous impose à son tour ses standards de vie et de communication ? Car s'il est le plus fort, pourquoi garderait-il la langue de la puissance vaincue ? Ce serait une bien improbable première dans l'Histoire !

Il existe pourtant une solution réaliste de Trilinguisme pour l'Europe associant :
                                        
                                       Langue maternelle - Esperanto - Autre langue

L'esperanto, langue construite déjà présentée dans d'autres articles, de par sa construction rationnelle et logique, offre l'énorme avantage de permettre la généralisation mentale, sans risque d'erreur, de l'acquis linguistique et d'éviter ainsi la redoutable accumulation de connaissances et de réflexes nécessaires à la maîtrise des innombrables irrégularités logiques d'une langue vivante nationale, aboutissement séculaire d'un outil ayant subi des modifications, influences et déformations de toutes sortes. On estime que ce travail d'appropriation de la langue nationale représente environ 90 % du travail total à fournir sans rien apporter à l'efficacité de la communication. Cette économie rend l'appropriation de l'Esperanto beaucoup plus rapide (150 à 200 heures sont suffisantes pour un niveau moyen d'expression, à comparer à un cursus de 2.000 heures d'anglais couvrant le secondaire et les études universitaires avec le médiocre résultat générallement constaté lors de l'entrée dans la vie professionnelle) que pour toute autre langue nationale vivante. Par ailleurs, ses qualités propédeutiques ont été démontrées lors de l'acquisition d'une nouvelle langue étrangère. Enfin, l'Esperanto, langue de tous mais propriété de personne, met ses locuteurs à égalité les uns vis-à-vis des autres, rendant par là-même le dialogue détendu, décomplexé et naturellement plus fructueux.

Les conditions de son acceptation ne sont malheureusement pas aujourd'hui réunies car les forces en faveur du monopole de l'anglais sont extrêmement puissantes. Elles ont à voir avec le pouvoir, avec la situation sociale, avec des intérêts économiques, mais aussi avec des facteurs aussi influents que la mode et le snobisme. Par ailleurs, elles se conjuguent, ces forces, à un refus idéologique au mépris des faits, de la part des élites, de considérer l'Esperanto comme une langue à part entière.

Heureusement, comme disait le président Lincoln, on peut cacher une partie de la vérité à une partie de la population une partie du temps, mais on ne peut pas cacher toute la vérité à toute la population tout le temps. Une prise de conscience peut donc intervenir de façon inattendue et une fois la prise de conscience effectuée, les choses peuvent aller très vite.

C'est que l'on peut souhaiter de mieux à cette chère vieille Europe !


Source :  Extraits d'articles de Claude Piron

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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 13:36


Les terribles secousses actuelles dans les sphères financières et économiques mettent au goût du jour les idéologies anti-capitalistes les plus radicales et redonnent même des couleurs à ce pauvre et famélique parti communiste français écrasé, voilà bientôt quarante ans, par la honte d'avoir soutenu et encensé le socialisme à la Staline, régime non seulement démocratiquement dévoyé et socialement criminel mais en plus désastreux sur le plan économique.

Les récentes folies du capitalisme financier américain, l'irrationnelle mais malheureusement traditionnelle exubérance des acteurs (sans doute sublimée par des manipulations de cours et d'informations sur lesquelles, espérons-le, la lumière sera faite), les conditions générales de fonctionnement des marchés ainsi que le développement mondial incontrôlé (voire incontrôlable) des fonds spéculatifs et des fonds souverains ont précipité le monde entier dans la première des crises globales de l'ère de la MONDIALISATION au point que beaucoup en viennent à craindre pour leur épargne domestique et leurs conditions de vie.

La secousse est énorme car elle remet en cause le modèle de fonctionnement sociétal d'économie de marché (et son corollaire obligé, le Capitalisme) adopté en totalité ou en partie par quasiment toutes les nations, à l'exception notable de la Corée du Nord et de Cuba, tristes reliquats des régimes socialistes à parti unique, sinistres caricatures de la démocratie !

Profitant de la confusion des esprits, la LCR a aujourd'hui le vent en poupe, rivalisant dans les sondages avec ce pauvre parti socialiste, victime de ses tartufferies habituelles, de son incapacité à formuler un choix clair de société et de ses dissentions internes qui font bien rire le Landerneau politique. 
La thèse de la LCR est d'une limpide simplicité : Changeons le monde et libérons les peuples de leurs chaînes !
Quelles sont ces chaînes ? Tout ce qui entrave la Liberté et la Justice sociale. Vaste programme !!
Au passage, on va bien sûr, récupérer toutes les belles causes (Intermondialisme, Ecologie, Egalité des sexes,..) qui font et feront toujours frémir les belles âmes mais la grande affaire, c'est la cause économique, c'est-à-dire l'Anti-capitalisme radical.
Pour la LCR, le Capital, c'est l'équivalent du "grand Satan" des Ayatollahs iraniens !!
Il est la cause de tous les malheurs, de toutes les oppressions, de toutes les exploitations, de toutes les inégalités. il faut donc le mettre à bas et sur ses cendres, bâtir un monde nouveau plus juste, plus humain, plus internationaliste, etc..... 
Nous voici donc revenu un siècle en arrière, au moment de la Révolution bolchévique qui avait la même prétention vis-à-vis du Capitalisme !
Notons, pour être juste, que la LCR nous promet de tenir compte des leçons du passé et  des expériences négatives (les dictatures staliniennes en particulier), ce qui lui donne - selon elle - le droit d'inventer l'avenir (sans d'ailleurs prendre la peine d'entrer dans le détail et de nous expliquer le fonctionnement de la société et les garanties du citoyen ni comment éviter le retour à l'autoritarisme puis à la dictature de l'état ! Une profession de Foi n'a nul besoin d'explications rationnelles !) et de commencer à le construire.
Donc, plus de parti unique, plus de dictature du prolétariat, plus de lutte des classes (ah si, quand même ! il va falloir en finir avec cet infâme patronat, avec tous ces possédants égoïstes, ces capitalistes spéculateurs, bref avec tous les "riches" arrogants (et quand on sait que, pour certains, la richesse commence à 4.000 € par mois, çà va beaucoup trembler dans les chaumières !)  à qui on fera "rendre gorge" en les accablant d'impôts. Ah mais ! La tolérance et la bonté communiste révolutionnaire ont tout de même leurs limites ! !).
Tout le monde vivra donc  dans une aimable aisance, selon ses besoins.
- Mais qui définira mes besoins par rapports à ceux des autres ? - Ben, l'Etat, voyons !
Il n'y aura plus de patrons exploiteurs, plus de chômage et les licenciements seront tout simplement interdits (il fallait y penser !). Chacun aura un travail et un logement assuré. Enfin, un Etat juste et éclairé aura veillé à un équitable partage des richesses et organisera l'activité de la société.
Raconter une telle fable à un enfant de 8 ans passe encore (quoique ! comme disait le regretté Raymond Devos !) mais à des adultes, cela dépasse l'entendement !!.
Faut-il que l'opinion publique ait une telle faculté d'oubli pour jeter aux oubliettes le souvenir des évènements d'un XXème siècle encore si proche !
Et le chantre, aimé des médias, de cette belle théorie est un jeune postier à temps partiel à 1.000 € de salaire par mois, bachelier + 5 avec, en poche, une licence d'histoire (encore une réussite de l'Université française !), fils d'un professeur de physique et d'une psychologue, marié à une directrice littéraire, bref un bon produit de la bourgeoisie moyenne française !

Tartufferie, quand tu nous tiens !



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