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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 09:14

 

Fama kapela konstruaĵo de radiantgotika stilo mi estas, lokita en granda administra kompleto en la centro de Parizo. Sola restaĵo de la kapetia reĝeco, mendita mi estis de la franca reĝo Ludoviko la naŭa, ankaŭ nomita Sankta Ludoviko cele ŝirmi kristanajn relikvojn (notinde la pikaĵa krono de la Kristo momente de lia martiro), kiuj aĉetitaj estis por ekstravaganca prezo al la latina imperiisto de Bizanco, Baldvino la dua kaj poste enmetitaj en grandan arĝentan kofron meze de la kapelo.
Miaj originaj konstruplanoj kutime atribuitaj estas al la fama majsto-konstruisto Pierre de Montreuil, kiu rekonstruis la apsidon de la reĝa abatejo de Saint-Denis kaj ankaŭ ĉesigis la sudan fasadon de la katedralo Notre-Dame en Parizo.

Pierre_de_Montreuil.JPG
 
Pli tarde cirkaŭ la jaro 1250 aliaj relikvoj kiel pecoj de la vera kruco kaj de la sankta lanco aldonitaj estis al la relikva kolekto. Pli ol simpla kultloko mi nepre servis la fortajn religian kaj politikan ambiciojn de mia reĝo-konstruisto, kiu volis iĝi la ĉefinterparolanto kun la papeco de Romo, profitante de la tiuepoka malfirmeco de la sankta roman-germana imperio kaj ankaŭ de la bizanca imperio, tiam nur regita de simpla grafo.

Sainte-Chapelle-coeur.jpg
 
Konstruita en proksime dek jaroj mi estas unu el la plej belaj tutmondaj realigoj de la radianta gotika arto, kiu karakteriziĝas per senpezeca senco kaj forta vertikala akcento. Plie mi posedas unu el la plej grandaj tutmondaj kolektoj de dektriajarcentaj religiaj vitraloj.
Konstituita mi estas de du kapeloj, la alta por la reĝaj servoj kaj la malalta por la laboristaro de la reĝa administracio.

Sainte-Chapelle-vue-d-ensemble.jpg
 
Kvankam forte difektita dum la franca revolucio fine de la dek oka jarcento dum kiu la relikvoj disvastigitaj estis kaj la granda arĝenta kofro muldita, tute restaŭrita mi estis dum la dek naŭa jarcento per la fama franca arkitekto Viollet-le-duc
Ekde la jaro 1862 konsiderita mi estas kiel nacia historia monumento.
Ĉu vi malkovris, kia konstruaĵo mi estas ?

 

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 13:22

 

On a eu l'occasion sur ce blog d'évoquer dans un passé récent la destruction créatrice, phénomène économique essentiellement basé sur l'innovation technologique et décrit en son temps par l'économiste américain d'origine austro-hongroise Schumpeter.

Symbole de la marche en avant des activités humaines, le phénomène de la destruction créatrice caractérisé par l'abandon/remplacement de techniques obsolètes ou dépassées par de nouvelles techniques innovantes est, somme toute, une opération "globalement positive" - pour pasticher le mot malheureux de l'inénarrable Georges Marchais parlant du bilan de l'époque communiste - malgré les drames personnels, locaux voire régionaux pouvant en résulter.

D'une tout autre manière se présente l'action de l'intelligence destructrice développée ci-dessous et qui concerne, quant à elle, un comportement mental totalement et désespérement négatif qui enferme notre société civile dans une ronde infernale d'arguments et d'arguties contradictoires basés non pas sur une saine réflexion constructive appliquée à l'art politique du possible mais bien au contraire basés sur un esprit de système, à la fois sectaire et intolérant, véritable injure à notre intelligence collective submergée par les idéologies socialo-économiques et les querelles partisanes.

Logique de consensus ou logique d'affrontement, tel est le choix habituel et récurrent qui s'offre à tout débat démocratique. Gérer le destin d'une société humaine est chose tellement complexe qu'une sage intelligence devrait pousser les acteurs de tous bords à une constante recherche du consensus sur les sujets essentiels sans naturellement remettre en cause la libre confrontation des idées et des convictions, socle de toute véritable démocratie.

Notre malheureux pays - sans doute s'agit-il d'un avatar légué par nos ancêtres gaulois que Jules César décrivaient déjà comme un peuple de bavards chicaneurs, querelleurs et incapables de s'entendre, ce qui, au passage,  lui facilita grandement la tâche lors de sa conquête des Gaules - a depuis longtemps fait le choix de l'affrontement des idées et des "valeurs" (mot magique qui autorise la formulation savante de toutes les bêtises), méprisant et délégitimisant à l'avance toute "compromission" - entendons par là toute tentative d'une recherche pragmatique et raisonnable de solution quelle soit politique, économique ou sociétale, ayant pour but le bien commun et acceptable par tous - immédiatement considérée comme une trahison (des fameuses "valeurs" évoquées ci-dessus). 

Notre malheureux peuple qui fut qualifié un jour (sans doute un peu abusivement par l'un de ses grands admirateurs) de peuple le plus intelligent de la Terre se révèle aujourd'hui (comme hier d'ailleurs) incapable - ou alors au prix d'immenses difficultés et de passages en force - de faire évoluer ses structures, de s'adapter à l'internationalisation et à l'interpénétration des activités humaines, d'accepter les changements nécessaires à sa survie, de remettre en cause ce qui fut acquis lors des "trente glorieuses" bientôt suivies de "quarante piteuses" (le "miracle" économique d'une reconstruction du pays à la suite d'une guerre mondiale ne pouvant se prolonger éternellement !) qui risquent d'ailleurs de se prolonger encore un moment.

Glorifiant les jeux de l'esprit et l'agilité intellectuelle aux dépens de la raison et de la réflexion pragmatique, préférant les luttes idéologiques à une saine pratique du consensus, notre peuple cueille aujourd'hui les fruits empoisonnés de ses passions et se retrouve affligé de maux sociétaux qui handicaperont pour longtemps son avenir :

    - Un "mammouth" éducatif sclérosé et inadapté aux besoins de l'économie, faible dans l'apprentissage mais produisant à foison des "bac + 5, +6, +7..." qui ne trouvent pas leur place dans l'économie de marché, formés qu'ils le furent par des maîtres aux relents marxistes n'ayant que mépris pour l'entreprise et le "business".

    - Un secteur étatique surdimensionné, empêtré dans ses multiples redondances, soupçonneux, se mêlant de tout et naturellement crispé sur ses privilèges, consommant plus de la moitié de la richesse produite par le pays et encourageant un assistanat à tout-va.

     - Une économie peu compétitive perdant des parts de marché en Europe mais aussi dans le monde, minée par une faible profitabilité notamment des PME préjudiciable aux investissements, une innovation insuffisante, une faiblesse chronique dans le management et la négociation (où l'on retrouve le fameux antagonisme consensus/affrontement) et des coûts salariaux (en termes financiers et réglementaires) élevés.

    - Une formation professionnelle sous-performante, mal gérée paritairement par des syndicats politisés et mauvais gestionnaires, incapable d'assurer une adéquation convenable entre travail offert et compétence proposée.

    - un milieu médiatique tout acquis ou presque à l'un des deux camps, celui de gauche bien sûr (car dans notre beau pays il n'y a de vrais intellectuels que de gauche !) vomissant tous les soirs sarcasmes et critiques, dénonçant sur un ton outré les insuffisances gouvernementales (la pauvreté, le chômage, les mal-logés, les entreprises qui ferment, les riches toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres, bref tout ce qui ne va pas comme on voudrait que çà marche dans un monde utopique où le bonheur de vivre le disputerait à la parfaite justice sociale...!!) et contribuant ainsi à démoraliser les forces productives de la nation.

    - Un bipolarisme politique aux comportements ubuesques, uniquement orienté vers la conquête ou la préservation du pouvoir, cultivant avec délice un incroyable manichéisme destructeur stipulant que tout ce qui vient de l'autre camp est mauvais et que tout ce qui vient de son propre camp est bon, au point de se ridiculiser aux yeux des citoyens un tant soit peu raisonnables qui découvrent parfois au hasard d'un "zapping", héberlués et catastrophés, des débats parlementaires paroxysmiques et notamment le fameux théâtre surréaliste des questions orales au gouvernement.


Le citoyen raisonnable et mesuré, figé dans une stupeur affligée, ne peut que contempler, incrédule, le désastre de la belle intelligence française s'épuisant frénétiquement dans des querelles de boutiques et de pouvoir et ainsi devenant, en fin de compte, destructrice de l'avenir de notre pays.

 


 

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 13:10
Fama nebulozo mi estas, malkovrita komence de la dek sepa jarcento de unu sud-franca krerulo, samtempe eksperta en filozofio, scienco kaj astronomio kaj plie beletristo kaj konsilanto ĉe la regiona parlamento, kiu observadis min kun sia propra astronomia okulvitro.


kvizo-25.3.jpg
Mi lokiĝas kore de granda konstelacio, bone okulvidebla notinde dum januaro en la norda hemisfero kaj dum somero en la suda kaj priskribita en la greka mitologio kiel unu ĉasisto cirkaŭita de siaj du hundoj kaj tenanta lionkapon en sia mano.
Amplekson de tridek tri lumjaroj mi posedas kaj lokita estas cirkaŭ 1.350 lumjaroj malproksime de nia blua plando. La ĉefa parto mi estas de vastega gas-kaj-polva nebulo kaj notinde enhavas tre junan stelamason kun multaj tutnovaj steloj cirkaŭitaj de enorma kaj brilega gasveziko al temperaturo de du milionoj da gradoj.

kvizo-25.9.jpg
Kosma objekto mi estas, kiu ekde ĉiam ekcitis la imagon kaj hodiaŭ oni povas precize studadi kiel naskiĝis la steloj ĉar la plej freŝdataj el ĉi-tiuj lastaj steloj forblovis siajn cirkaŭitajn polvonebulojn tiel permesante klare ilin observi. La astronomiistoj do hodiaŭ havas intiman vidmanieron ene de larĝa spektro de multaj naskiĝantaj kaj evoluantaj steloj.
Miaj ĉi-akroĉitaj bildoj ĉefe devenas de la spaca teleskopo HUBBLE, de la CHANDRA x-ray Observatorio, de la NRAO (Nacia Radio-Astronomio Observatorio) kaj de la eŭropa suda observatorio de La Silla.
Ĉu vi malkovris, kiu mi estas ?

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 13:37

 

Romana katolika preĝejo mi estas, kies oficiala nomo estas Alta Kirko Sankta-Petro kaj Sankta-Maria kaj kiu konis maloftan sorton dum sia plena konstruaĵo ekde la dek dua jarcento kaj la ago de Frederiko nomita “Rufabarbo”, alportinta el la urbo de Milano la relikvojn de la tri famaj Reĝoj-magoj, kiuj laŭ la kristana legendo ĉeestis la naskiĝon de la Kristo-Jesuo en povra bovejo de la urbeto de Betleĥemo en Palestino. Poste tiuj supozitaj relikvoj enmetitaj estis en unu oran skatolon kaj donacitaj al la pilgrima fervoro meze de la ĥorejo.

Frederic-Barberousse.jpg
La pilgrima alfluo kaŭzis la decidon konstrui novan grandan preĝejon, kies gotikostila komenco datiĝas la mezon de la sekva jarcento kaj tri jarcentojn daŭris ĝis la ĉesigo de la laboroj pro manko de mono kaj ankaŭ forlaso de la gotika modo.
Rekomencis la laboroj sub la influo de la prusia Reĝo Frederiko-Vilhelmo IV pasiita de romantismo kaj de la Mez-Epoko, kiu mendis kaj financis la arkitekton Sĉinkelo por ĉesigi la tutan konstruaĵon en 1863.

Cologne-Cathedral-autel.jpgCologne-cath.-facade.jpg
Fine de la dua tutmonda milito tiu kirkego estis unu el la solaj urbaj monumentoj ankoraŭ starantaj malgraŭ la senĉesaj bombardadoj kaj sia kompleta restarigo efektiviga estis en 1950.
Cent kvindek sep metrojn alta, la dua plej alta tutmonde preĝejo mi estas kaj mia surfacamplekso cirkaŭ atingas ok mil kvadratajn metrojn. Ankaŭ mi estas la tria plej granda gotika kirkego kaj multe da arthistoristoj vidas la plejperfektan harmoniecon inter miaj diversaj partoj. Pro tio enskribita mi estis en la tutmonda patrimonio de la UNESCO fine de la dekdua jarcento kaj la plej vizitita monumento el Germanio mi ankaŭ estas kun pli da kvin milionoj de ĉiujaraj vizitantoj.
Freŝdate la viziton de la papo mi ricevis okaze de la tutmondaj junecaj tagoj.
Unu legendo rakontas, ke la framasona movado naskiĝis en la korporacio de la masonestroj, kiu partoprenis en mia konstruaĵo sed tamen tia tezo objekto de forta diskutado inter fakistoj estas.
Ĉu vi rekonis min ?


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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 15:14

 

Exterordinara teknologia ilo mi estas, inventita dum la sepaj jaroj de la dudeka jarcento per unu usona inĝeniero, kiu tiam laboris en usona freŝdate kreita kompanio en Santa-Clara en la fama “SilikonValo”  per tri fizikaj doktoroj, kiuj estis decidintaj forlasi sian antaŭan kompanion, alian “start-up” -an kompanion kreitan de 1957 cele de fabriki la unuajn integrajn cirkvitoj de la moderna epoko.
Baldaŭ la kompanio kreita de la tri doktoraj kolegoj enmetis en la merkadon la unuan komputilon, kiu programita estis per unu sola elektronika “blato”.
Microproc--intel-4040-copie-1.jpg
Tia unua modelo havis tre modestan performancon. Ĝi povis efektivigi cirkaŭ 60.000 operaciojn per sekundo kaj tio tiuepoke konstituis unu realan teknologian revolucion.
Li fakte estis reala revolucio ĉar li tiam permesis dank’al la miniaturiĝo de la procezilo fabriki malpli kaj malpli grandajn komputilojn, kies antaŭaj plenigis plenajn laborlokojn kun forta elektra konsumo kaj ankaŭ forta procento de mekanika aŭ elektra paneo.
Tiu unua modelo estis la komenco de granda kaj fama familio, kies reala patro estis itala inĝeniero nomita Federiko Faĝino (Federico Faggin) kaj kies nomo komencis par la ĉifroj 80... kiuj rapide famaj estis en la elektronika mondo kaj  konkeris la tutmondon, ekipante multegajn komputilojn kaj elektronikajn kontrolmaŝinojn en la plej diversaj industriaj aŭ servaj sektoroj.
Rapide imitita de aliaj usonaj kaj japonaj konstruistoj, tiu familio de elektronikaj iloj konis fulmrapidan evolucion kun pli kaj pli forta miniaturiĝo kaj samtempe eksponenciala progreso de la performancoj.
La rapideco de tiaj elektronikaj “gadget”-oj kutime esprimita estas en MIPS (por milionoj da operacioj per sekundo) kaj ĝia potenco ĉefe dependas de la komplekseco de la interna arkitekturo, de la rapideco de la interna horloĝo kaj ankaŭ de la longeco de la vortoj (aŭ pli ekzakte de la uzindikoj), kiuj estas uzitaj de la “gadget”-o por plenumi la kalkuladojn!
Komence la uzitaj vortoj havas longecon de 4 bitoj kaj nun temas pri 64 aŭ 128 bitoj !
La unuaj iloj malfacile atingis unu MIPS kaj nun atingas pli da 10.000 MIPS !!

 

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 20:19

 

Suivre une émission de François Bayrou comme celle qui vient d'avoir lieu sur la 5 laisse une impression curieuse. On se dit : "C'est bien, mais....!"

C'est bien parce que l'homme est sans conteste sympathique même si sa propension à se répéter et se considérer comme le détenteur de la vérité ou comme celui qui a vu clair le premier devient à la longue un peu exaspérante.

C'est bien parce qu'il est certainement sincère et qu'il n'a pas choisi la voie de la facilité qui fut empruntée par beaucoup de ses anciens disciples du centre pour des raisons électoralistes et de carrière.

C'est bien qu'il soit têtu et qu'il s'en flatte car c'est en politique plutôt une qualité à condition de rester vigilant sur l'évolution des choses et ne pas se figer dans des attitudes ou dans le déni de la réalité.

C''est bien qu'il ait de bons principes et de bonnes idées sur l'équilibre des comptes, sur le "produire français" ou sur ce sursaut national qu'il appelle de ses voeux et capable de réunir les bonnes volontés de tous bords.

C'est vrai qu'il a eu le mérite d'avoir été parmi les premiers à dénoncer les dérives budgétaires de l'Etat français et le manque de démocratie ainsi que l'hyperprésidentialisation de l'actuel régime (même si ses violentes diatribes ne semblaient pas toujours de très bonne foi !)

C'est bien qu'il soit un européen convaincu car c'est l'avenir de notre pays.

C'est plutôt bien qu'il progresse dans les sondages et qu'un courant de convergence s'opère au Centre en sa faveur, ce qui va lui permettre de se rapprocher du podium.

C'est toujours bien qu'il veuille moraliser la vie publique et redonner le moral aux français (qui en ont diantrement besoin !)

 

Bayrou-janv.12.jpg

 

Mais la sympathie, fort utile pour gagner les coeurs, na jamais été une preuve de compétence.

Mais la sincérité et le courage qui sont d'indéniables vertus que l'on aimerait voir partager par tout le personnel politique dans ce pays ne suffisent pas à faire un grand Homme d'Etat.

Mais s'entêter dans une ligne politique (la résurgence d'un Centre indépendant et majoritaire) avec une Constitution orientée vers le bi-partisme semble fortement improbable.

Mais avoir de bons principes et de bonnes idées est, sans conteste, une excellente chose encore faut-il définir une méthode  de gouvernement (ce que l'on attend de sa part) et surtout avoir les moyens de les mettre en application.

Mais dénoncer parmi les premiers les travers et erreurs du pouvoir actuel ne garantit pas qu'il n'en commettra pas lui-même une fois installé au pouvoir.

Mais être un europen convaincu ne suffit pas ! Encore faut-il la volonté, la force de conviction pour atteindre avec nos partenaires une organisation politique et économique forte et viable dans le concert mondial.

Mais si progresser dans les sondages est une chose positive, cela ne garantit pas d'atteindre le podium en mai prochain.

Mais moraliser la vie publique et redonner le moral aux français est sans doute une belle ambition mais aussi "un vaste programme" pour pasticher le Général De gaulle, expert en bons mots.

Mais enfin et surtout ce candidat élude des sujets difficiles mais terriblement importants comme le dumping monétaire des Etats-unis et de la Chine ou la gouvernance et la politique monétaire européenne qui sont pourtant les clés de la sortie de crise pour l'Europe et auprès desquels les meilleures intentions politiques ne risquent d'être que courants d'air dans la tempête.

 

Une chose en tous cas est sûre. Son succès nous changerait grandement de ces désespérants débats stériles, sclérosés, stéréotypés au point d'en devenir ubuesques entre une gauche aux pavloviens réflexes marxisants et une droite arqueboutée sur ses privilèges et son goût du pouvoir.

 

 

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 17:32

 

On ne peut être qu'affligé devant le spectacle du capitalisme moderne devenu ce champ de foire mondial dans lequel tous les coups (aussi bien de la part des entreprises que des Etats) sont permis depuis les différentes sortes de dumping (social, sanitaire, environnemental, monétaire) jusqu'à la violation des règles commerciales soit par la menace directe de rétorsions ou le non-respect des brevets à l'origine d'une industrie de la contre-façon (encouragée ou tolérée par des Etats et non des moindres) qui atteint des proportions dramatiques dans certains secteurs tels que le luxe, la mode voire la production des médicaments, en passant par une excessive financiarisation de l'économie dont les sommes d'argent manipulées journellement dépassent tout simplement l'entendement.

Dans une telle foire d'empoigne sans foi ni loi, les naïfs, ceux qui se défendent peu ou mal, qui ne savent pas se protéger efficacement sont naturellement les dindons de la farce, sacrifiant sur l'autel du libre-échange mondialisé leur main-d'oeuvre et leur niveau de vie pour le plus grand profit des grandes entreprises multinationales qui vont s'installer là où c'est le plus profitable, des fonds financiers de toutes sortes à la recherche de la rentabilité maximale à court terme sans aucun souci des drames sociaux engendrés et des Etats-voyous (grands et petits) profitant sans vergogne d'avantages comparatifs (d'autant plus grands qu'ils sont déloyaux) dont le concept fut si cher au coeur des premiers théoriciens de l'économie moderne.

On n'étonnera personne au passage en classant dans la catégorie des dindons de la farce l'Union Européenne qui reste paralysée sous l'avalanche de la mondialisation et des assauts des "marchés financiers" (dont bien des acteurs se trouvent en son sein propre), ne disposant ni des outils ni des organes efficaces ni encore moins d'une volonté commune qui lui permettraient de réagir , assistant ainsi dans une impuissance navrée à la perte de millions d'emplois industriels mais aussi de services et à la ruine prochaine et programmée de ses économies nationales.

La situation actuelle illustre bien ce que le capitalisme - comme toute oeuvre humaine - peut produire de pire quand ses forces déchaînées (représentées par les fameux "marchés financiers") échappent au contrôle des institutions politiques nationales et internationales qui, malgré la ronde incessante de leurs réunions et déclarations, placent les peuples désemparés devant un avenir d'autant plus angoissant qu'ils le sentent sans contrôle.

Mais le capitalisme peut aussi produire le meilleur quand ses promoteurs ont la vertu de l'imaginer comme facteur de progrès à la fois matériel et humain. Ce fut le cas au cours du 19ème siècle sous l'influence notamment d'un aristocrate éclairé, le comte de Saint-Simon qui, fustigeant la violence économique de la Haute-finance, prônait l'association et l'harmonie entre les classes sociales dans le cadre du progrès matériel résultant du développement de l'industrialisation. Ses idées seront reprises par des entrepreneurs révolutionnaires que soutiendra par la suite l'empereur Napoléon III, acquis à la doctrine du saint-simonisme. S'illustrèrent dans cette oeuvre les frères Péreire, innovateurs géniaux, qui s'étaient donné pour but de remplacer la monnaie par un instrument de crédit irriguant de toutes parts et jusqu'au moindre bourg les activités humaines de commerce, d'artisanat, d'industrie, de services favorisant ainsi l'enrichissement des classes populaires, leur permettant de consommer des biens et des services et par là même de participer au développement général. Grâce aux frères Péreire des lignes ferroviaires virent le jour (comme la ligne Paris-Versailles illustrée par la photo ci-dessous) et ce fut leur honneur de considérer leur oeuvre financière (notamment la création du Crédit Mobilier bientôt imitée par l'apparition de nombreuses banques de dépôt drainant l'épargne française vers l'investissement productif) comme une oeuvre morale.


Developpement-du-ferroviaire.jpg

 

Evidemment, pour fustiger leurs "utopies" sociales, ils ne manquèrent pas de détracteurs parmi la haute-finance, parmi ceux que l'on appelait à l'époque les "loups-cerviers", uniquement soucieux de juteuses spéculations ou parmi les conservateurs de tous poils soucieux de préserver l'ordre établi

Dans le domaine de la spéculation, l'époque moderne n'a rien inventé même si elle possède aujourd'hui des outils plus sophistiqués utilisant pleinement les ressources de l'informatique et des réseaux qui lui permettent de toujours prendre de vitesse les responsables politiques englués dans leurs parlottes et leurs laborieux consensus sur base de conflits d'intérêts nationaux. Elle s'est surtout affranchie, notre belle époque moderne, de règles prudentielles et de régulation financière qui avaient déjà généré la catastrophe économique des années trente sans que cela malheureusement serve de leçon aux apprentis-sorciers du 21ème siècle !

Quant à la vertu des grands agents actuels du capitalisme.....


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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 15:37

 

Ni formas unu faman paron de fratoj, kiuj ilustriĝis dum la dek naŭa jarcento kaj kiuj partoprenis per sia eltrovemeco kaj sia determineco al la rimarkinda ekonomia kreskado de la dua parto de la dek naŭa jarcento sub la Dua franca Imperio.
Ni devenis en la dua generacio de juda-portugala enmigranto, kiu instaliĝis Parizon meze de la dek oka jarcento kaj tuj francigis sian nomon. Naturdotita tiu prapatro inventis lingvon por la surduloj kaj estis rimarkinda lingvistiko poste iĝante la oficiala interpretisto de la tiuepoka franca reĝo Ludoviko la dek kvina por la hispana kaj portugala lingvoj.

 

Freres-Pereire-Jacob-Rodrigue.JPG

 

Reprezentantoj ni estas de tiu forta enterprenovolo, kiu ekzistis sub la Dua Imperio kaj kiu vidis ekaperi novan generacion de bankaj kaj industriaj entreprenistoj potence partoprenantaj al la tiuepoka industria revolucio kaj permesante grandan pliriĉigadon de la franca lando ĝis la katastrofa milito de 1870 kontraŭ Prusio kaj la germanaj koalicitaj ŝtatoj.
Forte influitaj de la sankta-simonismo ni pruntis al ĝia kreisto, la grafo de Sankta-Simono, nian devizon : “Al ĉiu laŭ siaj kapablecoj, al ĉiu kapableco laŭ siaj verkoj”, kiu bone reflektas la pensmanieron de la tiuepokaj entreprenistoj (industriaj aŭ bankaj aŭ aliaj). Kontraŭe al la antaŭa periodo la mensoj orientitaj estis al pli granda socia egaleco dank’al la ekonomia disvolviĝo kaj la leviĝo de la povraj klasoj tra la socia eskaldo per la persona merito kaj la edukado. Tiuj entreprenistoj tiam konsideris la ekonomian disvolviĝon en humanista kadro per unuaparte la kreskado de la industrioj, de la substrukturoj, de la komercio, de la senmovkonstruado, ktp..kaj aliaparte la socia promocio de la povraj klasoj kaj la disvolviĝo de la edukado por ĉiuj.

 

Freres-Pereire.jpg


Por efektivigi tian fortan disvolviĝon, necesis peze moninvesti. La banka kredito per investobankoj ludis tian rolon. La mono subforme de kreditoj devis flui, enfiltriĝi en tutajn partojn por fertilizi la ekonomian kaj socian kreskadon.
Tiamaniere ni ilustriĝis par la financado de grandaj projektoj kiel la Kompanio de fervojo de Parizo al Versajlo, kiu konis fortan sukceson kaj silentigis niajn kritikantojn aŭ la kreado de la “Movebla Kredito” por financi la longpagdatajn investadoj de la industriistoj. El niaj aliaj famaj realigoj oni povas citi la fervojon inter Bordeaux kaj Bajono, la reboskiĝon de la erikeja arbaro (la forêt des Landes), la granda nemovebla operacio de la “Parko Montceau” en Parizo, la kreadon de la vintra urbo de Arkaĉono (Arcachon) aŭ la replantiĝo de la fama sitio “Kastelo Margaux” en Girondo.
Ni ankaŭ pruvis nian antaŭvidan pensmanieron financante la unuan flugon per aeroplano de Klemento Ader en 1890, kiu atingis flugigi sian flugilon kvindek metrojn longe al dudek centimetroj supre de la grundo...kio ne alte sufiĉis por aŭtentigi sian performancon !
Unu subtera fervojstacio kaj unu ekstera bulvardo en Parizo havas nian nomon.

 

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 16:51

 

L'écrasante hégémonie de la monnaie nord-américaine sur l'économie mondiale depuis soixante ans vient une nouvelle fois d'être sérieusement écornée par une récente décision commune sino-japonaise de libeller leurs propres échanges marchands dans les propres monnaies de ces deux pays, bien décidés qu'ils semblent être à se passer de plus en plus d'un US dollar - la seule monnaie de réserve mondiale, rappelons-le, à ce jour - qui apparaît de plus en plus fragilisée par la dette abyssale des Etats-Unis. 

En un mot comme en mille, les autorités chinoises, via un plan à moyen/long terme ont clairement pour objectifs d'une part :

- imposer le yuan (dont le nom officiel est le renmimbi : monnaie du peuple) comme future monnaie d'échange internationale par le biais d'une convertibilité progressivement mise en place et d'abord par des accords bilatéraux en Asie, zone d'influence immédiate de la deuxième puissance économique mondiale.

et d'autre part :

- s'affranchir de la tutelle monétaire américaine qui fragilise leurs énormes avoirs financiers investis pour une grande partie et de manière forçée dans les obligations de l'Etat nord-américain et des remontrances continuelles de l'administration US au sujet de la sous-évaluation chronique du yuan, cause essentielle -selon elle - du creusement de plus en plus grand de la dette US. 

 Déjà à Hong-Kong, la fenêtre financière (maintenant sous administration chinoise) ouverte sur le monde, le yuan arrive en troisième position dans le dépôts des banques après l'US dollar et le dollar de Hong-Kong pendant que les contrats libellés en yuan approche un montant de 200 milliards € et que de plus en plus de sociétés internationales émettent des obligations libellés en yuan .....

Les craintes (réelles) concernant une fragilité de plus en plus forte de l'US dollar n'expliquent évidemment pas tout. On assiste en ce début de vingt et unième siècle à un glissement rapide du centre de gravité de l'économie mondiale vers l'Asie. L'ensemble asiatique représente déjà le 1/4 de l'économie mondiale c'est-à-dire une part équivalente à celle des Etats-Unis alors que l'UE (Union Européenne) qui en représente 30 % est actuellement mais pour peu de temps sans doute la première puissance économique mondiale.

 Le temps ne semble donc plus très loin au cours duquel l'hégémonie de l'US dollar en tant que valeur de référence dans les échanges internationaux sera non plus seulement contestée mais sans doute réfutée par les économies asiatiques, Chine en tête puis bientôt suivies par les grands pays émergents que sont le Brésil, l'Inde et la Russie. Ces puissances montantes exigeront du FMI - au sein duquel leur importance sera de plus en plus forte -  une nouvelle monnaie de réserve qui sera sans doute un "panier" des principales monnaies (euro, US dollar, yuan, yen, réal brésilien,...) dans lequel le poids du dollar irait décroissant.

Ainsi en finira-t-il de cette scandaleuse anomalie, héritée de l'après deuxième guerre mondiale, d'une super-puissance économique imposant ses règles du jeu financieres à l'ensemble du monde, pour son plus grand profit puisqu'une part significative du niveau de vie américain est depuis des décennies financée par le reste du monde en contrepartie d'obligations américaines dont la valeur-papier dépend pour une large part du privilège d'être libellée dans l'unique monnaie de réserve mondiale.

Vivre au-dessus de ses moyens au dépens des autres peut durer tant que l'on est le plus fort mais l'histoire humaine est là pour nous rappeler que l'hégémonie d'un pays n'a - heureusement - qu'un temps !



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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 12:24

 

Dans une récente émission "Mots croisés" d'Yves Calvi les spectateurs attentifs, avertis mais malheureusement tardifs (faire ce genre d'émissions à 22 H 50, ce n'est pas terrible pour ceux qui doivent se lever tôt !! A croire que la réflexion est réservée aux insomniaques, aux veilleurs impénitents ou aux retraités inactifs !) ont pu noter la fort intéressante intervention de Marie-France Garaud qui a encore une fois "bluffé" son auditoire par sa vivacité intellectuelle et sa profonde connaissance des événements historiques.


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Cette dame qui fut une conseillère écoutée du président Pompidou, qualifiée de "Femme la plus puissante de France" en 1973 par Newsweek et à laquelle on ne peut nier une grande expérience politique, est revenue sur la pertinence d'adopter à notre époque de grande crise une monnaie commune européenne en remplacement de la monnaie unique, adoptée voilà maintenant dix ans dans un grand élan de volontarisme politique européen qui avait eu le grand tort de négliger les avertissements de nombre d'économistes à l'époque qui insistaient sur les difficultés pratiques voire les incohérences dans la mise en oeuvre d'une telle monnaie unique dans un ensemble de pays aux économies et performances trop disparates !

On avait déjà évoqué ce sujet dans le présent blog, notamment par un article intitulé : "Les travers de la monnaie unique" et publié en décembre 2010.

A cette époque pas si lointaine (une année seulement !) l'Euro était un sujet tabou et simplement discuter de sa pérennité relevait du sacrilège ! Le déferlement de la crise monétaire et économique actuelle et l'incapacité - confirmée de sommet européen en sommet européen - des membres de la zone Euro à trouver les solutions qui rassureraient les marchés ébranlent les convictions les plus fortes et persuadent de plus en plus de gens que le système monétaire européen actuel n'est pas viable du fait de la trop grande disparité des situations économiques dans l'Europe du Nord et dans celle du Sud.

A ce jour plusieurs pays de l'Europe du Sud sont attaqués par les marchés financiers et leurs taux d'endettement s'envolent...ce qui ne peut qu'augmenter leurs difficultés de financement et la-dessus on leur impose via la règle d'or des politiques d'austérité ...qui vont faire croître encore leurs déficits et donc encore augmenter leurs besoins de financement !

Cela devient une histoire de fous ! On ne parle même plus de la Grèce qui voit son taux d'endettement atteindre 30 % et qui n'a plus aucun espoir de rembourser un jour sa dette malgré les sacrifices de plus en plus lourds imposés à sa population et maintenant l'oeil du cyclone spéculatif guette notre pays en passe de perdre sa note AAA....

Alors ! Comment sortir d'une telle ornière aggravée par les crispations idélologiques de l'Allemagne qui voit resurgir à chaque coin de rue son vieux démon de l'hyperinflation des années 30 !

La solution ne serait-elle pas le retour provisoire ou définitif - pour les pays les plus affaiblis de la zone euro - à une monnaie nationale adossée à l'Euro mais selon un taux de conversion adapté à leur situation économique réelle avec mutualisation européenne des dettes financée par la BCE en fonction de leur respect de règles de bonne gestion (correspondant à une prise en charge plus ou moins importante d'une dette nationale selon l'application -sous contrôle européen - des dites règles) ?

A cette solution devraient naturellement être associés un grand plan d'investissement européen financé par la BCE (comme le font les Banques Centrales américaine, chinoise, anglaise, indienne, brésilienne, japonaise,...) pour relancer les économies moribondes de l'Europe ainsi que de meilleures protections communautaires dans la mondialisation des échanges.

Vous me direz que faire "marcher la planche à billets", c'est un peu trop facile, que cela va dévaluer l'Euro et générer de l'inflation !

Mais que fait donc d'autre la Federal Bank of USA si ce n'est faire tourner à tour de bras la planche à billets pour financer l'énorme déficit américain ? Et la BCE ne permet-elle pas actuellement le refinancement (à partir de sa propre création monétaire, autrement dit du papier, rien d'autre que du papier !) des banques européennes à des taux imbattables ? 

Cela entraînera une dévaluation globale de l'Euro ? Parfait ! Il est actuellement trop haut par rapport au dollar américain et le yuan (ou renminbi) chinois et nous subissons un dumping monétaire. Une parité euro / dollar arrangerait bien les exportations européennes et réduirait les méfaits de la mondialisation !

Voilà quelques réflexions de bon sens d'un observateur un peu averti de la conjoncture actuelle.

Mais le bon sens est-il toujours aussi bien partagé dans un monde qui semble de plus en plus marcher sur la tête ?


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