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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 12:48


Les idéologies socio-économiques se sont, de nos jours, suffisamment dissipées pour que l'homme d'aujourd'hui ait enfin une vision assez objective de l'importance du fait économique et des choix qui s'y rapportent pour sa vie quotidienne, son avenir, celui de la planète Terre mais aussi celui de ses enfants.
On ne parlera comme de coutume sur ce blog que d'économie de marché, laissant aux nostalgiques manipulateurs de gauche et d'extrême gauche les cataclysmiques fumisteries de l'économie planifiée ou collectivisée qui s'est révélée en trop d'occasions historiques, être à la fois le tombeau de la liberté idividuelle et le berceau des pires tyrannies.
De même on ne tiendra compte ci-dessous que de l'environnement sociétal laïque de l'homme moderne, laissant de côté malgré leurs importances respectives dans de nombreux pays et sans les mésestimer, les passions humaines dans le domaine des religions, des communautés ou des appartenances ethniques.

Le fait économique est donc au centre de nos existences. Bien maîtrisé, avec des concepts et théories a priori bien pensés et des modèles disposant d'une fantastique puissance de calcul, il devrait nous permettre de tendre vers un développement harmonieux des sociétés dites développées mais aussi faciliter le rattrapage des pays en développement et enfin apporter l'espoir au tiers-monde en le soulageant au moins partiellement de son endémique et terrifiante misère.

Nous sommes évidemment aujourd'hui à mille lieues d'une telle vision angélique du monde et la terrible crise mondiale qui nous frappe nous rappelle opportunément qu'en matière économique nous sommes moins des experts que des apprentis-sorciers éblouis par nos dernières trouvailles et naïfs au point de croire que nous tenions enfin le modèle* d'une économie à la fois performante, souple et capable de s'adapter aux accidents conjoncturels, causes de tant de catastrophes par le passé.
Force donc est de de reconnaître que nous ne maîtrisons pas cette funeste fatalité qui s'accroche aux basques de l'économie de marché et qui vient périodiquement détruire dans un soubresaut rageur nos richesses, nos emplois et nos certitudes ?

Plutôt que se perdre dans des tentatives d'analyse des évènements aussi complexes qu'intimement enchevêtrés, il semble plus simple et plus sûr d'en revenir aux fondamentaux de l'économie de marché dont l'idée de base est de laisser la plus grande liberté possible à la fois aux acteurs (individuels ou réunis en groupes) et aux marchés (par le jeu de l'offre et de la demande générant un prix donc une valeur attachée à la marchandise ou au service considérés). L'initiative individuelle (la libre entreprise) y est ainsi encouragée et les marchés peuvent trouver leur équilibre par le libre jeu de la concurrence. Par ailleurs, le progrès technologique continu augmente la Valeur Ajoutée de la production et la liberté des échanges (via le commerce mondial) augmente la richesse globale.

Tout devrait donc être pour le mieux....en théorie !!!

En théorie seulement, malheureusement ! Car l'homme mis au centre de ce système économique y amène ses qualités mais aussi ses défauts qui vont gravement perturbé le fonctionnement du modèle théorique !
Les qualités humaines vont générer tout un faisceau d'aspects positifs pour le modèle comme le goût pour l'initiative, l'accomplissement de soi, la confiance dans le futur, l'innovation et l'invention, la recherche continu du progrès, le respect des règles sociales et économiques, la confiance en soi et dans les autres, le goût pour la justice et l'éthique, la solidarité, etc....
Mais en même temps les défauts humains vont générer tout un faisceau d'aspects négatifs et terriblement perturbants pour le modèle comme le rejet des règles, le culte du gagnant et le mépris du perdant, les contournements de concurrence (monopoles, dumping social, fiscal, monétaire, réglementaire..), la cupidité, la fraude, la recherche du profit immédiat, l'abus de pouvoir sous toutes ses formes, l'égoisme des possédants, la crispation des avantagés, l'euphorie et la panique irrationnelle (dans les marchés boursiers notamment), la peur du lendemain, la crainte de l'autre, le repli identitaire, le refus du risque, etc......

Bref, la liste des paramètres d'origine humaine influençant l'économie de marché est quasiment illimitée, ce qui laisse peu de chances - comme l'a démontré et le démontre encore l'histoire économique -  de parvenir à une relative stabilité du système surtout si on y ajoute des failles théoriques (créées par la mondialisation) concernant les avantages absolus (Smith) et relatifs (Ricardo) dans les échanges internationaux, concepts aujourd'hui complètement biaisés par l'action des SMN (sociétés multi-nationales qui représentent plus du tiers des échanges mondiaux), de la DIPP (décomposition internationale des processus productifs) et des transferts d'investissement dans les pays à faible coût de main-d'oeuvre  !

Faut-il donc désespérer de l'avenir ? Il semble au contraire qu'il y ait des raisons d'espérer !

La violence de la crise actuelle et sa mondialisation ont fait prendre conscience aux dirigeants politiques nationaux et internationaux qu'il était de leur devoir de ne pas démissionner devant le pouvoir économique (et notamment financier) et qu'à une crise mondiale il fallait opposer une réponse mondiale, ce qui devrait les conduire logiquement à envisager à terme la mise en place d'une véritable GOUVERNANCE mondiale, dépassant les égoïsmes nationaux,  dans le respect des intérêts de tous les pays et de tous les peuples.

Beau programme s'il en est mais surtout affaire de longue patience !


* Thèse d'Alan Greenspan dans son livre : "Le temps des turbulences" s'appuyant sur la liberté des marchés et l'irréversible accumulation des technologies.

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  • Ingénieur retraité. professeur d'Esperanto via Internet. Nombreux pôles d'intérêt: Actualités économiques, politiques, internationales. Histoire. Sports. Nouvelles technologies. Astronomie
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