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6 décembre 2019 5 06 /12 /décembre /2019 17:37

 

 Dans une mise à jour de juin 2019, le célèbre climatologue américain Roy W. Spencer,  Ph.D. de l'université du Wisconsin et ex-Senior Scientist de la NASA commente cette théorie concernant le climat de notre planète et nous fait part de ses conclusions.

 

 

Toute théorie scientifique comporte des hypothèses ou postulats de départ. La théorie du "Global Warming" implique l'hypothèse (ou le postulat selon certains) que la Terre maintient une température moyenne constante, résultat de l'équilibre entre la quantité d'irradiance solaire absorbée par elle et la quantité de radiations IR (infra-rouge) qu'elle réémet vers l'espace. En d'autres mots, l'énergie entrante est égale à l'énergie sortante.

 

 

Ce même concept gouverne la température de chaque chose. Si l'énergie est captée plus vite qu'elle n'est perdue, il y a échauffement et dans le cas contraire, il y a refroidissement. Pour l'ensemble de la planète Terre, en moyenne annuelle, l'énergie reçue est d'environ 235 à 240 watts/m2 mais il ne s'agit que d'une estimation car les mesures fournies par les instruments à bord des satellites ne sont pas assez précises concernant les flux d'énergie radiante. Par ailleurs, les gaz dit "à effet de serre" ("greenhouse gas" en anglais) constitués pour l'essentiel de vapeur d'eau, de nuages, de CO2 et de méthane (CH4) exercent une forte influence sur la rapidité avec laquelle la Terre perd son énergie IR vers l'espace. La consommation humaine de carburants fossiles rejetant plus de CO2 dans l'atmosphère réduit légèrement, par absorption, l'énergie IR renvoyée dans l'espace ce qui renforce l'effet de serre. Ceci entraîne une tendance au réchauffement dans la basse couche atmosphérique (troposphère) et en même temps cause un refroidissement dans les couches supérieures.

D'un point de vue énergétique, cela est comparable au fait d'ajouter de l'isolation aux murs d'une maison chauffée en hiver. Pour une même quantité d'énergie émise dans la maison, le résultat sera que les murs seront plus chauds à l'intérieur et plus froids à l'extérieur. Ceci est analogue à l'effet de serre de notre atmosphère isolant la Terre des froides profondeurs de l'espace.

On pense (sur la base de calculs théoriques) que les émissions de CO2 créées par l'homme ont renforcé l'effet de serre naturel de la Terre d'environ 1 %, réduisant ainsi le flux d'énergie IR renvoyée vers l'espace. La théorie du "Global Warming" (sur la base de la conservation de l'énergie) dit que la basse atmosphère doit alors répondre au déséquilibre énergétique (moins de radiation IR perdue que d'irradiance solaire absorbée) par un accroissement de température. Cet accroissement augmente alors la radiation IR vers l'espace jusqu'à ce que cette radiation IR émise atteigne à nouveau l'équilibre avec l'irradiance solaire absorbée et la température de la troposphère se stabilise. Telle est l'explication de base de la théorie du "Global Warming".

Manabe et Strickler ont calculé en 1964 l'influence moyenne globale de l'effet de serre sur les températures en surface de la Terre en considérant que tous les transferts d'énergie étaient radiatifs (hors tout évolution climatique). Ils ont trouvé que la surface terrestre aurait une température moyenne de 75 °C plus élevée qu'en absence d'effet de serre mais en réalité la surface terrestre n'est que de 33 °C plus élevée et non de 75 °C ! Et cela parce que les vents convectifs (qui créent le climat) entraîne l'excès de chaleur loin de la surface, la refroidissant bien en-dessous de la valeur accordée à l'effet de serre par leur postulat d'un équilibre basée sur une énergie purement radiative.

Vous pourriez être surpris maintenant que la quantité de chaleur directement produite par l'apport de CO2 par les activités humaines est, par elle-même relativement faible. Il a été calculé théoriquement - hors tout autre changement dans le système climatique - que le doublement de la concentration du CO2 dans l'atmosphère entraînerait une augmentation de 1 °C de la température à la surface de la Terre. Ceci est bien compris par les climatologues et ne fait pas l'objet d'une controverse. En début 2019, nous sommes à 50% du chemin conduisant au doublement de la concentration en CO2 dans l'atmosphère.

Mais il est plus que probable que tout autre constituant du système climatique ne se maintiendra pas dans le même état. Par exemple, les nuages, la vapeur d'eau, les précipitations sont susceptibles de répondre d'une certaine manière à une tendance au réchauffement, ce qui peut soit réduire soit augmenter le réchauffement anthropique. Ces changements sont appelés "feedbacks" dans le jargon des climatologues et la somme de ces "feedbacks" dans le système climatique détermine ce que l'on appelle la sensibilité climatique. Des 'feedbacks" négatifs (correspondant à une faible sensibilité climatique) signifierait que le réchauffement global anthropique pourrait même ne pas être mesurable. Par contre, des "feedbacks" suffisamment positifs (correspondant à une forte sensibilité climatique) signifieraient que le réchauffement anthropique pourrait être catastrophique.

La connaissance de la force de ces "feedbacks" dans le système climatique est évidemment critique et cela constitue une bonne part de mes recherches.

Voir : https://www.drroyspencer.com/research-articles/satellite-and-climate-model-evidence/

Ces recherches constituent à ce jour la tentative la plus détaillée pour réconcilier les observations via satellites du système climatique avec les résultats des modèles climatiques dans le contexte des "feedbacks". Le tableau qui en émerge est celui d'un système climatique insensible, dominé par des "feedbacks" négatifs.

En définitive, si le système climatique se révèle insensible, cela signifie que les émissions anthropiques de CO2 dans l'atmosphère ne suffisent pas à expliquer le réchauffement de ces 100 dernières années. Un mécanisme naturel quelconque doit être évoqué et nous avons un candidat tout trouvé avec le PDO (Pacific Decadal Oscillation) qui sera décrit dans un article postérieur mais il existe également d'autres possibilités de changements naturels dans le système climatique.

La chose la plus importante à se souvenir concernant les modèles climatiques utilisés pour faire des projections du réchauffement global dans le futur est qu'ils sont réglés sur le postulat que le système climatique est dans un état naturel d'équilibre énergétique et qu'il n'y a pas de changement climatique à long terme sans intervention humaine.

Ceci est un postulat à la fois arbitraire et illogique.

Le système climatique est, en effet, un système dynamique non linéaire, ce qui signifie qu'il peut tout changer par lui-même. Par exemple, de lents changements dans le taux de renversement vertical des courants océaniques peut causer un réchauffement global ou un refroidissement sans aucun "forcing" externe.

Au lieu de cela, les modèles climatiques sont réglés pour ne pas produire de changement naturel. Si un changement résulte du déroulé du modèle sur un siècle, le modèle est ajusté pour supprimer le décalage. Les modèles ne produisent pas un équilibre énergétique global selon les premiers principes de la Physique parce qu'aucun des processus contrôlant cette équilibre n'est connu avec suffisamment de précision. Au lieu de cela, les modèles sont "trafiqués" pour produire un équilibre énergétique, basé sur le postulat d'un non-changement naturel du climat. Les modèles sont alors utilisés comme "preuve" que c'est seulement l'accroissement du CO2 qui a causé le réchauffement récent. C'est ce qui s'appelle faire du "raisonnement en rond" !

Les modèles sont sans doute nécessaires pour comprendre les processus complexes du système climatique mais je ne crois pas que l'on puisse encore s'appuyer sur eux pour décider de changements majeurs dans la politique énergétique des nations.

 

 

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