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11 septembre 2009 5 11 /09 /septembre /2009 12:28

Dans le flot d'informations contradictoires circulant sur la crise mondiale actuelle et son éventuelle sortie, une information réconfortante nous parvient du F.M.I.
Il semblerait, en effet, que cet organisme soit fermement décidé à utiliser massivement ses fameux DTS (Droits de Tirage Spéciaux) pour financer, non plus les pays développés mais bien pour financer les pays pauvres et en développement, durement secoués par la crise et ceci par le biais d'émissions d'obligations émises, non plus en US $ mais dans un panel de monnaies dans lequel le $ n'interviendrait plus que pour environ 40%.
Notre DSK national, patron du FMI, comme chacun sait, a non seulement fait une véritable pêche miraculeuse lors du récent G20 des financiers avec l'augmentation substantielle de la contribution de l'Union Européenne * au capital du FMI mais a également obtenu l'accord de pays comme l'Inde, la Russie, la Chine ou le Brésil pour une participation substantielle à l'émission obligataire en DTS.
Cet empressement des nouveaux acteurs de l'économie mondiale indiquent bien leur désir de modifier le rapport de forces au sein du FMI (où les premiers pays industrialisés se partagent la part du lion dans des rapports qui étaient ceux de l'immédiat-après deuxième guerre mondiale) mais aussi de remettre en cause la suprématie de l'US $, seule monnaie de réserve mondiale à ce jour, et les scandaleux avantages que cette situation procure aux Etats-Unis. Il ne suffit, en effet, pour s'en persuader, que de constater avec quelle désinvolture la Banque fédérale américaine fait marcher la planche à billets, émettant des centaines de milliards de $, sans aucune contre-partie si ce n'est son privilège de monnaie de réserve mondiale. Toute autre monnaie nationale jouant à ce jeu-là connaîtrait un écroulement rapide (voir la livre UK).
Les premiers signaux avaient été envoyés par la Chine lors du précédent G20 pour la création d'une nouvelle monnaie internationale mais n'avaient pas été relayés par d'autres pays, d'abord soucieux d'éteindre l'incendie de la crise financière.
Nul doute que le sujet revienne rapidement sur le tapis, surtout si les déficits américains continuent de se creuser à vive allure, réduisant la confiance des milieux financiers dans la monnaie américaine et attisant les inquiètudes des grands détenteurs de "federal funds" concernant la valeur réelle de leurs avoirs. Déjà la Banque Centrale chinoise achète massivement de l'or plutôt que des obligations américaines marquant ainsi sa lassitude de stocker du "papier" financier américain !



* La répartition du capital du FMI est aujourd'hui la suivante (chiffres arrondis) :
                     - Union Européenne : 32 %
                     - Etats-Unis d'Amérique : 17 %
                     - Japon : 6 %
                     - B.R.I.C. : 10 %       (Brésil, Russie, Inde et Chine)
                     - Reste du monde : 35 % 
A noter que les Etats-Unis, avec 17% des voix, ont un droit de veto depuis 1944, une majorité de 85% étant nécessaire - selon les statuts en cours - pour les décisions les plus importantes.

Source : Le Figaro - Economie 
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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 12:48


Les idéologies socio-économiques se sont, de nos jours, suffisamment dissipées pour que l'homme d'aujourd'hui ait enfin une vision assez objective de l'importance du fait économique et des choix qui s'y rapportent pour sa vie quotidienne, son avenir, celui de la planète Terre mais aussi celui de ses enfants.
On ne parlera comme de coutume sur ce blog que d'économie de marché, laissant aux nostalgiques manipulateurs de gauche et d'extrême gauche les cataclysmiques fumisteries de l'économie planifiée ou collectivisée qui s'est révélée en trop d'occasions historiques, être à la fois le tombeau de la liberté idividuelle et le berceau des pires tyrannies.
De même on ne tiendra compte ci-dessous que de l'environnement sociétal laïque de l'homme moderne, laissant de côté malgré leurs importances respectives dans de nombreux pays et sans les mésestimer, les passions humaines dans le domaine des religions, des communautés ou des appartenances ethniques.

Le fait économique est donc au centre de nos existences. Bien maîtrisé, avec des concepts et théories a priori bien pensés et des modèles disposant d'une fantastique puissance de calcul, il devrait nous permettre de tendre vers un développement harmonieux des sociétés dites développées mais aussi faciliter le rattrapage des pays en développement et enfin apporter l'espoir au tiers-monde en le soulageant au moins partiellement de son endémique et terrifiante misère.

Nous sommes évidemment aujourd'hui à mille lieues d'une telle vision angélique du monde et la terrible crise mondiale qui nous frappe nous rappelle opportunément qu'en matière économique nous sommes moins des experts que des apprentis-sorciers éblouis par nos dernières trouvailles et naïfs au point de croire que nous tenions enfin le modèle* d'une économie à la fois performante, souple et capable de s'adapter aux accidents conjoncturels, causes de tant de catastrophes par le passé.
Force donc est de de reconnaître que nous ne maîtrisons pas cette funeste fatalité qui s'accroche aux basques de l'économie de marché et qui vient périodiquement détruire dans un soubresaut rageur nos richesses, nos emplois et nos certitudes ?

Plutôt que se perdre dans des tentatives d'analyse des évènements aussi complexes qu'intimement enchevêtrés, il semble plus simple et plus sûr d'en revenir aux fondamentaux de l'économie de marché dont l'idée de base est de laisser la plus grande liberté possible à la fois aux acteurs (individuels ou réunis en groupes) et aux marchés (par le jeu de l'offre et de la demande générant un prix donc une valeur attachée à la marchandise ou au service considérés). L'initiative individuelle (la libre entreprise) y est ainsi encouragée et les marchés peuvent trouver leur équilibre par le libre jeu de la concurrence. Par ailleurs, le progrès technologique continu augmente la Valeur Ajoutée de la production et la liberté des échanges (via le commerce mondial) augmente la richesse globale.

Tout devrait donc être pour le mieux....en théorie !!!

En théorie seulement, malheureusement ! Car l'homme mis au centre de ce système économique y amène ses qualités mais aussi ses défauts qui vont gravement perturbé le fonctionnement du modèle théorique !
Les qualités humaines vont générer tout un faisceau d'aspects positifs pour le modèle comme le goût pour l'initiative, l'accomplissement de soi, la confiance dans le futur, l'innovation et l'invention, la recherche continu du progrès, le respect des règles sociales et économiques, la confiance en soi et dans les autres, le goût pour la justice et l'éthique, la solidarité, etc....
Mais en même temps les défauts humains vont générer tout un faisceau d'aspects négatifs et terriblement perturbants pour le modèle comme le rejet des règles, le culte du gagnant et le mépris du perdant, les contournements de concurrence (monopoles, dumping social, fiscal, monétaire, réglementaire..), la cupidité, la fraude, la recherche du profit immédiat, l'abus de pouvoir sous toutes ses formes, l'égoisme des possédants, la crispation des avantagés, l'euphorie et la panique irrationnelle (dans les marchés boursiers notamment), la peur du lendemain, la crainte de l'autre, le repli identitaire, le refus du risque, etc......

Bref, la liste des paramètres d'origine humaine influençant l'économie de marché est quasiment illimitée, ce qui laisse peu de chances - comme l'a démontré et le démontre encore l'histoire économique -  de parvenir à une relative stabilité du système surtout si on y ajoute des failles théoriques (créées par la mondialisation) concernant les avantages absolus (Smith) et relatifs (Ricardo) dans les échanges internationaux, concepts aujourd'hui complètement biaisés par l'action des SMN (sociétés multi-nationales qui représentent plus du tiers des échanges mondiaux), de la DIPP (décomposition internationale des processus productifs) et des transferts d'investissement dans les pays à faible coût de main-d'oeuvre  !

Faut-il donc désespérer de l'avenir ? Il semble au contraire qu'il y ait des raisons d'espérer !

La violence de la crise actuelle et sa mondialisation ont fait prendre conscience aux dirigeants politiques nationaux et internationaux qu'il était de leur devoir de ne pas démissionner devant le pouvoir économique (et notamment financier) et qu'à une crise mondiale il fallait opposer une réponse mondiale, ce qui devrait les conduire logiquement à envisager à terme la mise en place d'une véritable GOUVERNANCE mondiale, dépassant les égoïsmes nationaux,  dans le respect des intérêts de tous les pays et de tous les peuples.

Beau programme s'il en est mais surtout affaire de longue patience !


* Thèse d'Alan Greenspan dans son livre : "Le temps des turbulences" s'appuyant sur la liberté des marchés et l'irréversible accumulation des technologies.

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25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 16:10


Nos grands partenaires-concurrents-mais-néammoins-amis d'Outre-Atlantique viennent de sortir un nouveau lapin de leur chapeau d'illusionniste patenté !
Ne sachant plus comment s'en sortir avec ces diaboliques actifs toxiques qui empoisonnent le bilan de leurs banques ( et celles du monde entier, soit dit en passant - le dernier recensement dans les banques allemandes est proche des 1.000 milliards d'euros ou de dollars. A ce niveau-là on n'en est plus à la monnaie près !), ils viennent via le FASB (organisme établissant les normes comptables aux USA) d'assouplir les règles de valorisation de ces fameux actifs.
Sans trop entrer dans les détails techniques de l'opération, on retiendra simplement que la norme (FAS 157) concernant la mesure de la juste valeur d'un actif imposent trois niveaux d'informations sur l'évaluation de cette dite-juste valeur. Le niveau 1 correspond à la côte sur un marché actif. Dans le niveau 2, la juste valeur est fondée sur "les données du marché observables", autrement dit sur la valeur d'actifs voisins ou de même nature. Pour le niveau 3 on oublie le marché pour se baser sur des "modèles internes" ou des "suppositions" des gestionnaires (les banquiers) !! Autrement dit, on est alors dans le fictif absolu, dans l'évocation mythique avec les portes grandes ouvertes vers l'aventure financière !

Et que vient donc de décider le FASB ?
Tout simplement de donner aux banques de nouvelles règles leur permettant de transférer un grand ensemble de titres toxiques du niveau 2 au niveau 3, ce qui va naturellement permettre aux banquiers de surestimer leurs actifs toxiques....et améliorer leurs bilans !  Wall Street ne s'y est d'ailleurs pas trompé puisque les côtes des banques américaines viennent de connaître un sursaut salvateur. Ces banques qui ont déjà tant menti sur la valeur réelle de leurs actifs toxiques vont donc continuer impunément (et maintenant légalement) à mentir et bientôt nous annoncer de bons profits trimestriels "bidons" afin de rassurer la bourse et le bon peuple des contribuables...qui continueront à être le dindon de la farce !
Quant à l'IASB (équivalent international du FASB), on s'attend qu'il s'aligne sur le modèle américain. Difficile de concevoir, en effet, dans une économie mondialisée que l'on vive Outre-Atlantique dans le mythe d'actifs surévalués et qu'ailleurs dans le monde on vive dans la réalité d'une juste valeur de ces mêmes actifs ou de leurs proches cousins !

 

Ne restera plus alors qu'a espérer que le "retour à bonne fortune", c'est-à-dire la fin de la tempête soit le plus rapide possible afin de redonner de la liquidité à ces actifs-zombies et ainsi redonner foi aux bilans bancaires...avant qu'une nouvelle débâcle ne nous tombe sur la tête !

Triste finance internationale qui en est réduite aux voeux pieux !!



Sources diverses : Telos / La tribune / Alternatives économiques

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22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 14:26

 

Freŝdata artikolo de tiu blogo temis pri la refondigado de la Kapitalismo, vojo kiu ŝajnas apriore pragmata kaj sendube estos devigita al la tutmondaj politikestroj per la cirkonstancoj post la profunda skuo de la ekonomiaj liberalaj certaĵoj frente al la pastjara financa katastrofo.

En la nuna artiklo la verkisto ekzamenas la vojojn propozitajn de Albert Jacquard en lia libro : "Mi akuzas la triumfan ekonomion" de 1995 pri la elekto de la bona vojo frente al la vojŝanĝo, kiu staras antaŭ ni, kiel neniam tiom en la homa historio :
         Unuflanke, la "statu-quo"-a vojo kun la akcepto de la fataleco antaŭ la pli kaj pli ampleksaj malegalecoj inter la civitanoj, la nacioj kaj la kontinentoj kadre de liberala politiko de egoismo, de konkurenco inter nacioj kaj civitanoj, de endemia malaboreco, de malestimo por la malfortuloj, de ĝenerala ekonomia milito kaj de superregado de kelkaj nemultaj potenculoj sur la amaso de neprovizituloj ĝis ilia malespera ribelo.
         Aliaflanke, la neniama elfinita kaj probable riska konstruado de homa evoluita socio, kiu samtempe respektus la homan dignecon kun personaj aspiroj kaj ankaŭ necesan solidaran socian organizadon kaj kolektivan justecon kun notinde reala ŝancegaleco kaj protekto por la plej malfortuloj.

La realeco de tiu historia vojŝanĝo trovas sian klarigon el la tri sekvaj konstatoj :

         - La hodiaŭa homaro estas debosulita. Oni vivis dum jarcentoj malrapidan evoluon, kelkfoje stagnadojn aux ekonomiajn kaj popolajn regresadojn subpreme de materiaj trudoj kaj de instancoj samtempe spiritaj (mitoj, diversaj kredoj, religioj) kaj tempaj (kastoj aux altaj familioj legitimintaj sin mem aux legitimitaj de la spirita instanco). Abrupte, dum la dek-oka jarcento, la mensoj elliberiĝas el la ideologia plumbo-kovrilo dank' al la "Lumuloj" kaj samtempe la teknikaj novaĵoj permesas destreĉi la stringon de la materiaj trudoj. La popola nombro estas galopiĝonta, kvarobliginta la tutmondan popolon dum la dudeka jarcento kun ĵetado de dek miliardoj da homoj fine de la dudek-unua jarcento ! Kun tiu mirindega homa ekpansio ĉiu ulo bone komprenas hodiaŭ, ke nia planedo estas finita spaco ( kaj ne plu infinita mondo kun nelimitigaj riĉfondoj !) kies nerenoveblaj riĉfondoj povas tute malaperi kaj estas certe elĉerpiĝontaj relative kurtdatfale, kies klimata, mara kaj biologia ĉirkaŭo estas grave difektita de la homa agado. Oni scias hodiaŭ, ke la okcidenta vivnivelo, tro multe konsumanta de ĉiajspecaj fondoj, ne povos plivastigita de la tutmondo. La freŝdata financa katastrofo denove rememorigas nin, ke ekonomia kreskado sen bremsoj nek kontroliloj akcetebla ne plu estas, ke nur povas konduki la plenan planedon al la ruiniĝo kaj necesos severan reguligon per la Ŝtatoj aux per novaj tutmondaj poiltikaj instancoj, kiuj estos elpensendaj. Adiaŭ do la ekonomia racieco kiel sola busolo por la mondo. La politika instanco, tio origine estas la organizo de la urbo, devas repreni siajn rajtojn dumtempe kontestitaj de la ekonomia teorio. Sed eksperimente oni scias ankaux, ke tro forta sxtato minacas la homajn fundamentajn liberecojn kiam ĝi volas kolektivigi la homan agadon kaj kontraŭigi la "ni" (popolo) kontraux la "mi" (persona libereco) kun teruraj homaj katastrofoj kiel rezultoj.


         - La homaro enpaŝis en sian adoltan fazon. La mitoj kaj la prapatraj kreadoj en supernaturaj fortoj, kiuj superregus la iradon de la mondo, regresis frente al la scienca sciado de ia ĉirkaŭo proksima (la planedo Terglobo) kaj malproksima (la Kosmo) kvankam nunaj religiaj integrismoj ankoraux serĉas altrudi al ni sian elpasitan fanatismon, trovante la komplezan orelon de mizeraj kaj revenĝemaj popolamasoj tra la mondo.
La  monda destino inter la homaj manoj nur estas !
La homaj kolektivaj decidoj faros la vojelekton en la ŝanĝvojo, kiu staras antaux ni :
                                    La humanista vojo aux la barbara vojo.


         - La homa laboro estas konanta profundan mutacion. Kaj tiu mutacio oferas al la homaro historian okazaĵon por harmonizi la materiajn kaj spiritajn homajn bezonojn. La maŝinismo, la aŭtomatigo kaj la komputigo de la industriaj procezoj permesis enormajn progresojn por la produktado de la bienoj kaj de la servoj en ĉiuj ekonomiaj sektoroj kuntrenante senhaltan malplialtigon de la produktkostoj kaj ankaux la senhaltan kreadon de novaj bienoj kaj servoj. La teknologiaj progresoj notinde en mikroelektroniko kaj miniaturismo permesas senhaltajn gajnojn en produktiveco kaj pli-kaj-pli performancajn novigaĵojn en plejmultaj fakoj. Unuafoje dum sia historio, la homa socio eblas enmeti la aldonitan valoron de ĉiuj siaj komercaj agadoj (kiuj korespondas al la nocio de "PIB") por ne nur pagi la produktlaboron (subforme de salajroj) kaj la investita kapitalo (subforme de dividendoj) sed ankaŭ por financi la produkton de la sociaj nekomercaj bienoj (justeco, edukado, sociaj instancoj, trejnado kaj laborformado, sano, helpo por neprovizituloj, maljunuleco, ĉiajspecaj solidaraj asocioj, ktp.....). La aktiveca praktike nelimitata kampo de tiuj bienoj devus permesi samtempe socian justecon kaj ankaŭ doni al ĉiu civitano, kiuj ajn estus siaj personaj kapabloj, aktivecan okazaĵon por siaj decaj vivfondoj kaj sia socia digneco. 


Tiuj tri ĉi-supraj konstatoj devas helpi la homaron por sia cerbumado pri sia fariĝo kaj sia refuzo de la neŝanĝebla karaktero de la nunaj realecoj. Ja estas fari la ludon de la potenculoj kaj de la provizituloj kreante ke tiuj realecoj reale estas neŝanĝeblaj ĉar nature tiuj diritaj personoj deziras, ke nenio ŝanĝas en la mondan ordon, kies ili estas la mastroj !


Nenie estas skribita la futuro de la mondo ! Ja ĝi estos, kion kolektive la homaro decidos !

Same ja ne estas ekonomia fataleco por la akapareco de la tutmondaj riĉfondoj per nur kelkaj nemultaj potenculoj kaj por la mizera troŝarĝeco per la plejmulta homaro !

Ĉio dependas de la politika decido (per la demokratia vojo) por la partigo de la produktaĵoj kaj de la riĉfondoj.

Sed por preterpasi la nunan staton de la aferoj, necesos al la homo mobilizi ĉiujn siajn imagkapablojn, pruvi sian nacian kaj planedan solidarecon kaj nepre silentigi en si mem tiun pezan konformisman spiriton, kiu senmovigas sian menson.



Fondo : "J'acuse l'économie triomphante" el Albert Jacquard  -  1995





 
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7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 15:38

On a moultes fois gobergé sur ce blog au sujet de cette fameuse crise des "subprime" et sur le montant des actifs toxiques qu'elle a engendré.

Les derniers articles datent de septembre 2008. A cette époque les plus écoutés des "experts" parlaient d'un montant d'actifs estimés à 1.300 milliards de dollars alors que le FMI, plus modestement mais avec une belle précision nous annoncaient 945 milliards !
Avec un peu de bon sens (et donc aussi de la prudence) on était alors en droit de penser que la casse n'excéderait pas 1.500 milliards $ !!

C'était sans compter avec tous ces filous de banquiers qui avaient "planqué" un peu partout des cadavres dans les placards pour ne pas affoler le monde de la finance et nos braves gouvernants !

Le FMI, fort de sa nouvelle autorité, va rendre publique le 21 avril prochain une nouvelle évaluation du montant que pourrait atteindre à terme (lequel ?) ces fameux actifs toxiques.

                et le montant est coquet  :  Pas moins de 4.000 milliards  $   !!!

    dont environ 3.100 milliards pour les USA et 900 milliards pour le reste du monde

A noter qu'en janvier dernier, ce même FMI faisait une estimation de 2.200 milliards $ (à fin 2010) uniquement pour les actifs d'origine américaine, ce qui représente une inflation de 40% de ses évaluations en un seul trimestre !  

On a sûrement pas fini d'en reparler !



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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 12:39

 

Ekde 2007* oni estas bondeziranta per tiu blogo la kreadon de nova fidinda ŝanĝmono, kiu estus ne nacia, kiel estas aktuale la usona dolaro starigita sola tutmonda rezervŝanĝmono per la akordoj de Bretton Woods, sed internacia ŝangmono bazita de aro da ĉefaj naciaj ŝanĝmonoj cele de certigi longtempe rean stabilecon.
En freŝdata artikolo fine de decembro pritraktinta kapitalisman refondiĝon oni konkludis denove favore de tiu fidinda ŝanĝmono kiel ĉefa instrumento por la reordigado de la tutmondaj financoj kaj la enverkigado de pli justa kaj pli ekvilibrigita tutmonda ekonomio.

En Bretton Woods dum Julio 1944, la Usono, ektagiĝe de la plena militvenko kontraŭ la nazismo, solvinta la libran mondon kaj unika prospera ekonomio fronte de ruinigitaj konkurencoj, nature atribuiĝis la leonoparton, notinde  obteninte, ke estu la usona dolaro la sola tutmonda rezervŝanĝmono, kadre de nova sistemo - La Gold-Exchange-standard - kun la aliaj naciaj monoj havintaj fiksan egalecon rilate al la usona dolaro, la sola orokonvertebla ŝanĝmono (35 dolaroj por unu ora onco). Tiu sistemo strukture estas misekvilibrigita ĉar ĝi provizis al la Federa Usona Banko la doblan rolon de aktoro kaj arbitro por la nova Tutmonda Rezerva Sistemo (SRM pri kiu oni multe jam priparolis) sed la plej forta Ŝtato tiam trudis sian vidmanieron.

La danĝeroj de tiu sistemo evidentaj estis malgraŭ la kreado de internaciaj reguligintaj organismoj (kiel notinde la Tutmonda Banko aux la FMI) kaj ili ne lasis produki siajn efektojn dum la sekvintaj jardekoj.
Kiuj estis tiuj danĝeroj ?

Unue, ŝanĝmonrezerva kreado per Ŝtato enhavanta ekceson de aktivoj transformendan en dolarojn, tio estis por Usono la konstanta tentado financi siajn proprajn misekvilibrojn (budĝetajn aux komerciajn) per la emisio de la tro famaj "federal funds" baldaŭ proponitaj kaj aĉetitaj de la plejparto de la tutmondfinancaj placoj (Japanio kaj renaskiĝanta Europo unuafaze kaj poste la aziaj "drakoj" kaj fine la grupo BRIC kunigante la novajn komerciajn gigantojn de la nuna tutmonda komercio.

Due, la ekvilibro de la plena sistemo stariĝis en la bonvolo de unu sola Ŝtato (premita kiel ĉi-sube vidita per la konstanta tentado ŝvellasi siajn deficitojn....kaj financigi ilin per la tutmonda monŝparado !).Ĉiu fluktuado de la usona ŝanĝmono pro kia ajn kaŭzo (ekcesa ŝuldigado, periodaj misekvilibroj, volita mondumpingo, konfidofalado, spekulaj atakoj, orkonvertaj demandoj,...) kaj ĉiu rezultanta korekto (per la intereskvotoj) nur povis reefiki en la plena tutmonda financa sistemo kaj laŭkaze fine atingi regionajn aux ĉefajn krizojn.

Dumtempe Usono povis starigi sian ekonomian superregadon kaj profiti je la dankeco de la liberaj nacioj, la Bretton-Woods-a sistemo povis pli-kaj-malplibone funkcii sed la ekonomia revekiĝo de Japanio kaj Eŭropo kun la asociado de surabundaj dolaremisioj (por notinde financi la Vjetnaman militon kaj la spacokuradon) baldaŭ estis mortigontaj la sistemon. La germananoj estos la unuaj por demandi la orokonverton de siaj dolaraj rezervojn baldaŭ sekvitaj de la francanoj. La refuzo de la prezidento Nixon malekpreni la usonan enkasan oran monon kondukis lin denunci en 1971 la dolaran orokonverton. Dum marzo 1973 estas la fiksegaleca sistemo , kiu definite falegas kun la starigo de la flosantaj mono-interŝanĝoj kaj la forlaso de la oro-normo en 1975 per la akordoj de Kingston (Jamajko).
Ekde tiu momento, jam ne estas plu tutmonda organizita mono-sistemo.
Samepoke (1974) la forta dolara deprezado instigas la OPEP-on kvarobligi la petrolan prezon** plonĝante la okcidentan mondon en la krizon de la unua petrola ŝoko.

La Eŭropo provos eviti tiun mono-sisteman mankon per la SME (Mona Eŭropa Serpento, kiu permesis variigan areon inter la eŭropaj ŝanĝmonoj) kaj poste per la feliĉa (notinde dum tiu nuna konfuza epoko) kreado de la sola eŭropa ŝangmono (EURO) en 1999.

Aliaj provoj okazis, notinde en sud-esta Azio cele de krei regionan poulon de lokaj ŝanĝmonrezervoj (ĉefe la iniciato de Chaing Mai en 2000 por konstitui plurlateran krucitan ŝanĝmonan sistemon).
Tiuj variaj provadoj evidente ne povis alporti plenan solvon al tutmonda financa sistemo pli kaj pli misekvilibrita per la potencigxo de la elmergantaj ekonomioj kaj notinde la cxinia, igxita la tutmonda produkto-laborejo dudekjarcentfine kaj amase eksportanta siajn produktadojn al Usono gxis rezervamasigi tiutage 1.200 miliardojn da dolaroj.
Paralele, la nacia usona ŝuldado atingis 3.700 miliardoj da dolaroj en 1999 (korespondante al dudek-kvinjaraj kumulitaj deficitoj) ....kiun la nuna krizo estas ankoraux konsiderinde ampleksigonta !!
Jen lasta klariganta informo : La ora onco en 2008 kostis pli da 1.000 dolaroj, tio estas deprezado de 97% komparante kun la dolara valoro laŭ la akordoj de Bretton-Woods !!


La nuna tutmonda financa krizo almenaŭ havas meriton devigante la tutmondajn politikestrojn fari komunan pripenson kaj puŝi ilin por gravaj reviziadoj de la estanta situacio. Tiel estas, ke la guberniestro de la ĉinia Centra Banko ĵus metis la piedojn en la pladon, antaŭ la proksima kunveno G20 en Londono, denuncante "la alpropraj malfortoj de la nuna internacia mona sistemo". Ĉinio klare kaj oficiale konigi sian ĉefan komercan partneron ke, ne elportos plilongtempe la riskojn de volatileco de siaj enormaj dolaro-rezervoj kaj rapide necesos tutmonde enverkigi fidindan kaj stabilan novan monsistemon ! La guberniestro eĉ preteriras alvokante la kreadon de "unu internacia rezervdevizo, ne ligata de unu aux alia nacio, kiu povu starigi longtempe stabila".
Oni ne povis esti pli preciza pri la denunciado de la privilegio de la usona dolaro kaj de la situacia rento akordita trolongtempe al Usono !!
Ĉinio diras sin preta fari unuan paŝon per grandegaj obligacio-aĉetoj, kiujn la FMI projektas por la unua fojo emisii cele de financi siajn intervenajn financajn aktivecojn ĉe la malfortigxaj Ŝtatoj.

Finfine, nenio same kiel bona krizo, malgraŭ la sociaj generitaj katastrofoj, por devigi la politikestroj ŝanĝi siajn pensmanierojn, faligi la tabuojn (zorge vivtenitaj de tiuj, kiuj profitas je ili) kaj modifi la mensajn refleksojn solidigitajn per plurjardekaj kutimoj.



* Vidu la artiklon de 06/05/2007 pri la SRM-a reformo

** Longtempe starigita je malpli da 5 dolaroj por unu bareleto, la petrolo atingis 10 dolarojn ĉirkaŭ 1970 kaj poste brutale
40 dolarojn dum la krizo de 1973......tio, kio estas proksimume sia nuna kostvaloro !


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26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 10:04


Depuis 2007* on prêche sur ce blog pour la création d'une nouvelle monnaie fiduciaire qui ne soit, non plus nationale, comme c'est actuellement le cas avec l'US dollar institué seule monnaie de réserve mondiale lors des accords de BRETTON WOODS mais basée sur un panel des principales monnaies afin d'en assurer une réelle stabilité à long terme.
Dans un article récent de fin décembre 2008 traitant de la refondation du Capitalisme, on concluait à nouveau en faveur de cette monnaie fiduciaire comme instrument majeur de remise en ordre des finances mondiales et de mise en oeuvre d'une gestion plus juste et plus équilibrée de l'économie mondiale.
A Bretton Woods en juillet 1944, les Etats-Unis, à l'aube de la victoire finale sur le nazisme, sauveur du monde libre et seule économie florissante face à des concurrents dévastés et ruinés, s'attribuèrent naturellement la part du lion, obtenant en particulier que l'US dollar devienne la seule monnaie de réserve du monde libre, dans le cadre d'un nouveau système - Le Gold-Exchange Standard - les monnaies nationales ayant une parité fixe vis-à-vis de l'US $, seule monnaie convertible en or (à 35 $ l'once d'or). Ce système était structurellement déséquilibré puisqu'il conférait à la Banque Fédérale américaine le double rôle d'acteur et d'arbitre dans le nouveau Système de Réserve Mondial (SRM dont on a déjà beaucoup parlé) mais le pays le plus fort avait alors imposé ses vues.
Les dangers d'un tel système étaient évidents malgré la création d'organismes régulateurs internationaux (Banque Mondiale et FMI notamment) et ne manquèrent pas de produire leurs effets dans les décennies suivantes.
Quels étaient ces dangers ?
D'abord, la création de réserve monétaire (par un Etat ayant un surplus d'actifs) devant se tranformer en dollars, c'était pour les Etats-Unis, la tentation permanente de financer ses propres déséquilibres (budgétaires ou commerciaux) par l'émission des trop fameux "federal funds" bientôt proposés et acquis par la plupart des places financières mondiales (Japon et Europe renaissante dans une première phase puis par les "dragons" asiatiques puis enfin par le groupe BRIC regroupant les nouveaux géants contemporains du commerce mondial)
Ensuite, l'équilibre de l'ensemble du système reposait sur le bon vouloir d'un seul Etat (soumis comme on vient de le voir à la tentation laxiste de laisser filer ses déficits...et de les faire financer par l'épargne mondiale !). Toute fluctuation de l'US $ quelqu'en soit la raison (endettement excessif, déséquilibres récurrents, dumping monétaire délibéré, perte de confiance, attaque spéculative, demande de conversion en or,...) et toute correction en résultant (via les taux d'intérêt) ne pouvaient que se répercuter sur l'ensemble du système financier mondial et aboutir à des crises régionales ou majeures selon les cas.
Tant que les Etats-Unis purent maintenir leur forte prédominance économique et profiter de la gratitude des Etats libres, le système de Bretton Woods put fonctionner mais le réveil économique de l'Europe et du Japon associé à de surabondantes émissions de $ (pour financer la guerre du Vietnam et la course à l'espace) allaient bientôt sonner le glas du système. Les allemands seront les premiers à réclamer la convertibilité en or de leurs réserves libellées en $, bientôt suivis par les français. Le refus du président Nixon de se déssaisir de son encaisse-or l'amènera à dénoncer en 1971 la convertibilité du dollar en or. En mars 1973, le système de parité fixe s'effondre définitivement avec l'instauration des changes flottants et l'abandon de l'étalon-or en 1976 par les Accords de Kingston - Jamaïque)
Dès lors, il n'y a plus de Système monétaire mondial organisé.
A la même époque (1974), la forte dépréciation du $ pousse l'OPEP à quadrupler le prix du pétrole** plongeant le monde occidental dans la crise du Premier Choc Pétrolier.
L'Europe tentera de parer régionalement à cette déficience par le SME (Serpent Monétaire Européen autorisant une plage de variation des monnaies européennes entre elles) puis par l'heureuse (en ces temps actuels troublés !) création d'une monnaie unique, l'EURO en 1999.
D'autres tentatives auront lieu, notamment en Asie du Sud-est pour créer un Pool régional de réserves en monnaies locales (notamment l'Initiative de Chaing Mai en 2000 au sein de l'ASEAN en vue de constituer un système multilatéal de devises croisées).
Ces différentes tentatives ne pouvaient évidemment pas apporter une solution globale à un système financier mondial de plus en plus déséquilibré par la montée en puissance des économies émergentes et en particulier de l'économie chinoise, devenue l'atelier du monde en fin du vingtième siècle, exportant massivement ses productions notamment aux Etats-Unis jusqu'à amasser à ce jour 1.200 milliards $ en réserves.
En parallèle, la dette nationale américaine atteignait 3.700 milliards $ en 1999 (25 ans de déficits cumulés)....que la crise actuelle va encore considérablement amplifier. Dernière information éclairante : en 2008 l'once d'or dépassait les 1.000 $ soit une dévaluation de 97% du dollar depuis Bretton Woods !!

La crise financière mondiale actuelle a, pour le moins, le mérite d'obliger les dirigeants mondiaux à une réflexion commune et les pousser à d'importantes révisions de l'existant.

C'est ainsi que le gouverneur de la Banque Centrale chinoise vient de mettre brutalement les pieds dans le plat, en prélude au G20 d'avril prochain, en dénonçant "les faiblesses inhérentes du système monétaire international actuel". Clairement la Chine signifie à son premier partenaire commercial, les Etats-Unis, qu'elle ne supportera plus longtemps les risques de volatilité de ses énormes actifs libellés en US $ et qu'il va falloir mettre en place, au niveau mondial, un nouveau système monétaire fiable et stable ! Le gouverneur va même plus loin en appelant de ses voeux la création "d'une devise de réserve internationale, déconnectée de l'un ou l'autre pays, qui puisse rester stable à long terme" !
On ne pouvait être plus précis dans la dénonciation du privilège de l'US dollar et de la rente de situation accordée depuis trop longtemps aux Etats-Unis !
La Chine se déclare prête à faire un premier pas par d'importants achats d'obligations que le FMI envisage pour la première fois de lancer en vue de financer ses activtés d'intervention auprès des Etats défaillants.

Finalement, rien de tel qu'une bonne crise, malgré les désastres sociaux qu'elle engendre, pour faire sortir les dirigeants des sentiers battus, abattre les tabous (soigneusement entretenus par ceux qui en profitent) et modifier des réflexes mentaux solidifiés par des décennies d'habitude !


* Voir article du 06/05/2007 sur la Réforme du SRM

**Longtemps cantonné à moins de 5 dollars le baril, le pétrole atteint les 10 dollars vers 1970 puis brutalement les 40 dollars lors de la crise de 1973....soit l'ordre de grandeur du niveau de prix actuel.


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15 mars 2009 7 15 /03 /mars /2009 13:23


Kun la disvolvigxoj de la financa krizo, kiu farigxas pli kaj pli , kiel nun cxiu scias gxin, ekonomia atendante farigxi socia, la esprimo "malbona banko" estis renkontita pli kaj pli ofte cxu sub la plumo de la ekonomiaj spertuloj cxu mem en la paroladoj de la politikaj estroj.
Duvorte kaj farante simple, la baza ideo esprimita de tia formulo estas la grupigo en nova financa organismo de cxiuj dublebaj valorpaperoj, tiuj famaj "toksaj produkajxoj", kiuj forteniris la kontojn de praktike cxiuj bankoj tratutmonde, kun la komisio por tia nova organismo plenumi senhaste kaj  iom serenece enmarketvendadi kiel eble plejbone (aux oni plibone dirus kiel eble plej malmulte da valorperdado) esperante, ke la tempo kaj la postsxtorma  kalmoretorno arangxu la aferojn. Face de la pli kaj pli granda amplekso de la bankaj kaj ekonomiaj perdadoj , el la ideo de nacia "malbona banko" (por la ruzaj sxtatoj, kiuj volis ludi sole sen ensxargxigxi kun la kruco de aliaj), oni vigle alvenis al ideo de euxropa "malbona banko" por mutualigi la plenadon de financaj toksajxoj kaj restarigi konfidon kaj intersxangxojn inter la euxropaj bankoj. Cetere akordo jxus alvenis inter la euxropaj politikaj estroj por trakti la toksajn aktivojn interne de komuneca framo. Jen afero, kiu bonoriente iras tiom sxajnas nature mobilizi la euxropan solidarecon por tiom serioza situacio. Cxu tio alportos realan solvon al la ekonomia krizo ?
Preskaux certe ne cxar meti oleon en la dentradojn de la bankaj intersxangxoj ne povos sukcese cxesigi la falon de la ekonomia aktiveco kreita de la financa krizo kaj la regreson konstatitan desde duon-2008 en la plejmulto da disvolvigitaj landoj (Usono enkape, Japanio, Anglio, Germanujo.....) kaj ankaux la lantigxon de la ekonomiaj "lokomotivoj"  (Cxinio, Indio, Brazilo...).
Necesas do alia afero por rejxeti la tutmondan ekonomian masxinon ekcepte de atendi la retornon de heligxo dum pluraj jaroj ...esperante ke intertempe novaj plagoj (hiperinflacio ekzemple kiel tiu el Germanio dum la tridekaj jaroj, kio ne estas teoria dangxero vidante la kolosajn monlikvajxojn, kiuj estas injektitaj per la Centraj Bankoj - la Federala Usona Banko notinde - en la okcidentaj ekonomiojn por rekapitaligi industrion kaj bankan sektoron) ne peze falu sur niajn kapojn kaj ne tro suferigu la produkrimedojn kaj laborecon.

Kaj la ideo de tiu "alia afero" alvenas al ni ekde artiklo publikita komence de 2009 en la "Osservatore Romano" per la itala bankisto Tedeschi, reprenita kaj sostenita de Gordon Brown mem, tutmonda financa decidpovulo. La revolucia propono, kiu estas farita, estas efektivigi kolosan investon favore de malricxaj landoj cele de relancxi la ekonomion de la disvolvigitaj nacioj kaj provizi la tria-mondajn landojn kun la rimedoj (financaj, edukadaj, sanaj, produkaj, infrastrukturaj,....) kies ili tiom mankas por unue eltirigxi el la mizero kaj doni al iliaj popoloj decajn vivkondicxojn cele de partopreni al la tutmondaj ekonomiaj intersxangxoj, tiel favorizante moderan kreskadon de la plenmonda ekonomio.
Neniam estis tiom tauxga ol hodiaux la tereno por revoluciaj proponoj cxar la plejmulte da mondpolitikaj estroj alfine komprenis, ke necesas frapi ambaux, forte kaj rapide cele de ne kontrolperdi la nunan tutmondan krizon, kies neniu kapablas nune desegni la konturojn. Siajn bankojn kurhelpu la sxtatoj unuatempe estis utile por eviti ekonomian blokadon sed kondicxe ne malsxparegi vane iliajn depruntajn kapablojn kaj solvi la problemon de la toksaj produkajxoj, tio kio ne sxajnas efektiva.
Do necesas nun relancxi la ekonomian masxinon, tio kio alia afero estas, kiu nur eblas kiel tutmonda afero.
Nia itala bankisto apogas sian proponon sur sxajnprava analogio : Estis la depruntoj elmetitaj de la prezidento Roosevelt dum jaroj 1939-1940 por financi la usonan militostrebon, kiu relancxis la usonan ekonomion, permesinte retrovi kvazaux plenlaborecon antaux du aux tri jaroj kaj poste farigxi la superpotencon desde la kvindekaj jaroj . Ankoraux estis per deprunto, ke estis financita la fama "Plano Marshall", kiu permesis rekonstrui en dekjaroj duondetruitan Euxropon fine de la dua mondmilito kaj starti gxian kreskadciklon de la "Glora Trideko".
Hodiaux, se necesus deklari novan militon, estus tiu kontraux la malricxeco de la tria-mondo, kies disvolvigxado devus financiti  tiom pro principo de justeco kiom pro ekonomia efikeco kaj tiel solvi la nunan krizon per forta tutmonda relancxo. Ekde tio alvenis la ideo de "Bona Banko" financita de kolosa tutmonda deprunto, kies kapitalfondoj estus unuaece al dispono de la malricxaj landoj - laux definendaj kondicxoj sed sendube komencante per parta aux plena nuligo de iliajn sxuldoj - cele de plenumi iliajn vivnecesaj bezonoj (nutrajxaro, sano, edukado, logxado, cxiaj infrastrukturoj,...) sed ankaux al dispono de la elmergantaj landoj, kiuj bezonas longpagdatajn kredito-liniojn por frosteviti parton de iliaj ricxfontoj interne de singardaj antikrizaj monrezervoj.

Tiom simpla estas la ideo, tiom komplika estos sia aplikigxo cxar la abundo de la dispartigendaj ricxfondoj forte ekscitos la apetitojn al Nordo kiel al Sudo ! Necesos multaj kaj multaj internaciaj kunvenoj kaj starigi scioplenajn kompromisojn por kotentigi la tutajn koncernatajn naciojn. Sed cxefe estis lancxi la ideon. Ankoraux nun necesas akceptigi gxin dum la kunveno "G20" de proksima aprilo. 
Bondziru ni al Gordon Brown multe da talento kaj konvinkforto por adherigi siajn kolegojn dum la "G20"-a kunveno !

Kiom multe da investo necesos tia afero kaj kie trovi la monfondojn ?

Tia necesa investo kalkuligxos per mondo-"PIB"-poentoj (unu tia poento korespondas al 500 miliardoj da $). Oni scias , ke la okcidentaj landoj jxus akordigis saman sumon al FMI fine de respondi la urgxajn bezonojn de kelkaj preskaux bankrotajn nacioj. Por forta kaj rapide efika ago, certe necesos inter 5 kaj 10 PIB-aj poentoj, ecx eble pli - diru ni simplamaniere 10.000 miliardoj da dolaroj - kio indas frenezigi !

Sed kie oni trovos samajn monfondojn ? Tiuflanke zorgi ne indas ! Monfondoj ne mankas ! La tutmonda ekonomio kreis tiom da monlikvajxoj dum tiuj lastaj dudekaj jaroj, ke la nuna tutmonda monamaso estas estimata de proksime 650.000 miliardoj da dolaroj (desde kiuj 75% en "derivitaj financoprodukoj), tio estas 13 fojoj la sumo de la tutmondjara PIB !!!
Sukceso de la koncernata operacio, nur necesus mobilizi cirkaux ....1,5 % de tiu tutmonda monamaso !  Kulpeto fakte !!

Kaj plu, la "bileto-tabulo" de la Centraj Bankoj ne funkcias por hundoj !
(la Federala Usona Banko perkore konas tion kun siaj senhaltaj dolaremisioj, profitante de la stato de sola kaj oficiala tutmonda rezervomono)

Kaj kial ne profiti por finfine krei tiun faman tutmondan sxangxmonon, kiun la grava KEYNES jam bondeziris meze de la dudeka jarcento kaj de kiu la prezNobela STIGLITZ diris en sia libro "Alia mondo" :

                     " Eble ne estas nova ideo sed eble estas ideo kies la tempo alvenis"




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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 13:36


Felicxa fresxdata renkonto mustelkatinte en brokanto de malnovaj libroj !

La libro "J'accuse l'économie triomphante" ("Mi kulpigas la fieran ekonomismon") el Albert Jacquard, publikita de 1995 per la kolekto "Le livre de poche" ("La pocxlibro")
Tiu libreto datigxas je baldaux 15 jaroj, tio, kio multe estas kiam temas pri ekonomio, sed la fortaj veroj ne eksmodigxas kaj ecx prenpovas mirigan reliefon en tiu epoka de planeda financa katastrofo. 

En tiu libro, la verkisto violente kritikas tion, kion li nomas "la ekonomismo", kiun li lokas al sama mensonivelo kiel  la integrismo kaj la religia fanatismo. Per tio li denuncas tre disvastigan kredadon cxe la ekonomiaj ekspertuloj kaj la politikuloj (konvikitaj de la unuaj), ke la tutmonda ekonomio, tio estas la materia administrado de la mondo kaj de la popoloj obeas nesxangxeblajn kaj nekonturneblajn legxojn (la ekonomian sciencon), kiuj permesus starigi "sciencajn verojn" tra ekonometrikaj modeloj kaj iliaj miloj da komputkalkulitaj matematikaj ekvacioj !
Tiuj supozitaj "sciencaj veroj" nature estus senapelaciaj kaj oni nur devus inklinigxi antaux iliaj diktajxoj kaj iliaj neeviteblaj konsekvencoj, kio ajn povus esti la socia kosto !
Kiel legxekzemplo, li indikas la faman liberaligadon de la komerciaj intersxangxoj. Laux la pura liberala ekonomia teorio, fakte, dereguligi la intersxangxojn, forpreni cxion, kio malhelpas la liberan cirkuladon de la bienoj kaj servoj faciligas la kreskon de la bienoj utilaj por cxiuj ! La usonanoj dum la "Uruguay Round" de 1993 estis ecx elmontrintaj unu ekonometrikan modelon ricxa je 77.000 matematikaj ekvacioj, kiuj permesis precize cxifri la kreskadon de la tutmonda produktado kaze de plena intersxangxo-dereguligado.
Aparte de la neprovebla trafeco de tiom kompleksa modelo kaj gxiaj elekto-kriterioj, cxu estus konvene el la tutmonda estraro konfidi en tia modelo sen zorgi pri la realecoj, kiuj kasxigxas malantauxe kaj la dramaj konsekvencoj, facilaj imagi (premego de la plej malfortaj landoj per plena ekonomia milito regita de la sola legxo de konkurenco, ruino de multaj lokaj agrikulturoj kaj produktadoj nekapablaj rezisti al la teknologia supereco de la nordaj sxtatoj, gxenerala reduktado de la produktpezajxoj kuntrenante socian regreson en la plimultaj landoj, ktp...) ?
Alia  sakra-sankta regulo citata de la verkisto : La fama internacia laborpartigxo, kiu instigas cxiun landon spertigxi en sektoroj, kiuj garantias preferan konkurencan favoron.... kaj forlasi la aliajn sektorojn profite de la konkurencaj landoj !! Laux  tia legxo, Francujo foroferus sian agrikulturon (estimatan malpli mondonan ol tiuj el Indujo, Brazilo, Argentino aux  Auxstralio, ecx Usono laux  la koncernataj agro-sektoroj)  por spertigxi en sercxado kaj altteknologiaj produktajxoj....kaj forlasi siajn kamparojn kun aktivaj popoloj en la aliaj agro-sektoroj !
Kiu estus suficxe freneza por akcepti tian ekonomian diktajxon ?
Malantaux la blinda aplikado de la ekonomia "racionaleco", ne estas malproksime la diablo kaj la frenezado ! 
Kaj tio, per unu tre simpla klarigo, kiun la verkisto, kiel scienca homo, rememorigas al ni :
"Oni ne povas konfundi unu rean sciencon esplorantan mekanismojn, kiuj estas truditaj de la Naturo kaj unu alian aproksiman sciencon esplorantan mekanismojn, kiuj dependas parte de ni kaj parte de niaj sintenoj tiom individuaj kiom kolektivaj."
Tamen sendube estas utilaj la scienciaj metodoj kaj la matematikaj iloj por studi kaj modeligi la ekonomiajn intersxangxojn.... sed kondicxe adopti restriktajn hipotezojn kaj travideblajn elekto-kriteriojn sociale akcepteblajn. Por ilustri sian temon, la verkisto starigas la analogion inter la fundamenta koncepto de "valoro" el la ekonomia teorio kaj la koncepto de "QI" (intelekta kvociento) kiel mezuro de la homa inteligenteco.
La aplikigxo de la principoj de la liberala ekonomio jam montris multokaze la damagxegojn, kiujn ili povas kauxzi. Oni prenos kiel fresxdata ekzemplo la partan ruinon de la meksikia agrikulturo (notinde la maiza produktado) sekve de la validigxo de la ALENA (libera intersxangxo-akordo inter la landoj el Norda kaj Centra Amerikoj), kiu permesis la forteniron de la usona maizo en Meksikio kun konsekvence la ruino de tiu loka kulturo kaj la dependeco de tiu lando por la nutrajxaj importoj kaj do por la tutmondaj prezvariigoj..... atinginte al malsatribeloj (la famaj ribeloj diritaj "tortilla-ribeloj") okaze de la eksplodo de la tutmondaj kursoj en 2008.
En inter-sxtataj rilatoj, la bilanco de nereguligita ekonomismo neniamaniere povas konsideriti kiel pozitiva. Incetigitaj produkismo kaj konkurenco nur povas altiri al malsxparadoj de nerenoveblaj ricxfontoj, al fortorilatoj, al kreskado en intersxtataj aux interkontinentaj pliakrigxoj kaj en enspezodiferencoj inter disvolvigitaj kaj subdisvolvigitaj landoj kaj ecx al rabado de tiuj lastaj per la multnaciaj kompanioj kies ekonomia rolo estas multe pli grava ol tiu de multaj malgrandaj landoj. Ne estas "nevidebla mano" por harmonie arangxi la tutmondajn ekonomiaj intersxangxoj ! Nur estas kruda kaj nepacigebla konfrontado !
Pensi la malon, tute simple estas retorno al mitoj de niaj prapatroj !
Interne de nacia socio, tiu bilanco estas tiom negativa. La kruda aplikado de la reguloj de la ekonomia racionaleco nur povas emfazi la malsamecojn inter la civitanoj, favori la fortulojn (la provizitulojn, la meritantulojn, la boninstruitulojn, la inteligentulojn aux tute simple la sxanculojn) malprofite de la malfortuloj en seninterrompa konkurenca klimato, nur povante alkonduki la logiko de la gajnantulo al la fina fiasko de cxiuj aktoroj. Tuto okazas kvazaux la ekonomia logiko efikus sur la uloj kiel drogo, kiu devigus pli kaj pli fortajn dozojn por trovi plezuron kaj kontentigon. Gxia cinikeco kondukas dependigi la logxejorajton al la mondoneco de la konstruadaj investantoj, al administri la aktivecon per la senlaboreco kaj la ekskludo kun la koncepto de seninterrompa krizo kaj la tromplogilo de la kreskadokurso, kiu permesus la plenlaborecon.
Vidalvide la tria-mondo, la ekonomismo kiel iu ajn integrismo, faras prozelitismon. Faru kiel ni, kriegas la disvolvigitaj sxtatoj ! Adoptu niajn principojn kaj niajn legxojn kaj vi povos pretendi al nia vivnivelo !
Tio, kio estas tute bone krimegeco ! Ne povante elporti nia planedo popolon de 6 miliardoj (kaj baldaux 10) da uloj kun la vivnivelo de la disvolvigitaj landoj ! Laux ekspertulaj kalkuloj nia planedo ne povus ecx elporti unu miliardon kun tia vivnivelo !
Rilate al elmigrigi parton de la tutmonda popolo direkte al alia planedo, tio cxiam dauxrigos "kosman songxon" pro la enormeco de la spacodistancoj kaj la legxoj de la Fisiko !

Tiam ? Al kio turnigxi se tiu fama ekonomia scienco blinde aplikita nur povas konduki nin al gxenerala ekonomia milito, al retorno de la barbareco kaj al la fina planeda fiasko ?

La verkisto indikas al ni en sia libro kelkajn vojojn, kiuj estos la temo de unu alia artiklo.




Fonto : "Mi kulpigas la fieran ekonomismon" el Albert Jacquard - 1995

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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 14:39



Avec les développements de la crise financière, qui devient de plus en plus, comme maintenant chacun le sait, économique en attendant de devenir sociale, l'expression "Bad bank" se rencontrait de plus en plus souvent soit sous la plume des spécialistes économiques soit même dans le discours des dirigeants politiques.
En deux mots et pour faire simple, l'idée de base sous-tendue par cette expression est le regroupement dans un organisme financier nouveau de tous les titres douteux, ces fameux "produits toxiques" qui ont envahi les comptes de quasiment toutes les banques, à charge pour ce nouvel organisme d'en assurer, sans précipitation et avec un minimum de sérénité, l'écoulement sur le marché dans les meilleures conditions possibles (disons plutôt avec le moins de dégâts possible, c'est-à-dire avec une dépréciaton la plus faible possible des titres concernés) en espérant que le temps et le retour au calme après la tempête arrangeront les choses. Devant l'ampleur de plus en plus grande des dégâts bancaires et économiques, de "Bad bank" nationale (pour les Etats malins voulant la jouer "solo" et ne pas se charger de la croix des autres !) on en est très vite venu en Europe à l'idée d'une "Bad bank" européenne mutualisant l'ensemble des poisons afin de rétablir confiance et échanges entre les banques européennes. Un accord vient d'ailleurs d'être convenu entre les dirigeants de l'UE pour un traitement des actifs toxiques de leurs banque dans un cadre communautaire. Voilà qui va dans le bon sens tant il semble naturel de mobiliser la solidarité européenne dans une situation aussi grave. Cela va-t-il toutefois apporter une véritable solution à la crise économique ?
Presque qu'à coup sûr, la réponse est négative car mettre de l'huile dans les rouages des échanges inter-bancaires ne pourra suffire à stopper la chute d'activité économique induite par la crise financière et la récession constatée depuis la mi-2008 dans la plupart des pays développés (Etats-unis en tête, Japon, Angleterre, Allemagne....) et le ralentissement des "locomotives" (Chine, Inde, Brésil,...).
Il va donc falloir autre chose pour relancer la machine mondiale sauf à attendre plusieurs années le retour d'une éclaircie...en espérant, qu'entre temps, de nouvelles calamités (une hyperinflation par exemple, comme dans l'Allemagne des années 30, ce qui n'est pas un danger théorique au vu des liquidités colossales qui sont injectées actuellement par les Banques Centrales - la Banque Fédérale américaine notamment - dans les économies occidentales pour recapitaliser l'industrie et les banques) ne nous tombent pas sur la tête et que les moyens de production (industrie et services) ainsi que les emplois qui vont avec n'aient pas trop souffert de la dépression !!

Et l'idée de cet  "autre chose" nous vient d'un article publié en début 2009 dans L'Osservatore Romano par le banquier italien Tedeschi, repris et soutenu ensuite par Gordon Brown lui-même, autorité mondiale en matière financière. La proposition révolutionnaire qui est faite est de réaliser un investissement colossal en faveur des pays pauvres afin de relancer l'économie des pays développés et de fournir aux pays du tiers-monde les moyens (financiers, d'éducation, de santé, d'infrastructures,...) dont ils manquent tant pour d'abord s'extirper de la misère en donnant à leurs peuples des conditions de vie décentes puis participer véritablement aux échanges mondiaux favorisant ainsi la poursuite d'une croîssance raisonnable de l'ensemble du monde.
Le terrain n'a jamais été aussi propice qu'aujourd'hui aux propositions révolutionnaires car la plupart des dirigeants importants dans le monde ont enfin compris qu'il fallait frapper fort, vite et ensemble pour ne pas perdre le contrôle de la crise mondiale actuelle dont personne n'est, à ce jour, capable de fixer les contours. Que les Etats volent au secours de leurs banques était dans un premier temps utile pour éviter le blocage économique mais à condition de ne pas dilapider en vain leurs possibilités d'emprunt et de solutionner le problème des produits toxiques, ce qui semble bien loin d'être réalisé.
Il faut donc maintenant relancer la machine économique, ce qui est une autre affaire qui ne peut qu'être mondiale.
Notre banquier italien appuie sa proposition sur une analogie qui semble fort juste : Ce sont les emprunts lancés en 1939 et 1940 par Roosevelt pour financer l'effort de guerre américain qui ont relancé l'économie américaine lui permettant de retouver un quasi-plein emploi en 2 ou 3 ans puis de devenir la superpuissance dès les années 50. C'est encore par l'emprunt qu'a été financé le fameux Plan Marshall qui permit de reconstruire, en 10 ans, une Europe à moitié détruite en 1945 et de lui faire démarrer son cycle de croîssance des "Trente Glorieuses". Aujourd'hui, s'il y a une nouvelle guerre à déclarer c'est bien celle contre la pauvreté du tiers-monde dont il faut financer le développement aussi bien par principe d'équité que par souci d'efficacité économique et résoudre par là la crise actuelle par une forte relance mondiale. D'où l'idée d'une "Goog bank" financée par un colossal Emprunt mondial et dont les fonds seraient prioritairement mis à la disposition des Etats pauvres - selon des conditions à définir, en commencant sans doute par une annulation partielle ou totale de leurs dettes - afin de répondre à leurs besoins vitaux (alimentation, santé, éducation, logement, infrastructures, etc....) mais aussi des pays émergents qui ont besoin de lignes de crédit à long terme pour ne plus geler une partie de leurs actifs dans des réserves de précaution anti-crises.

Si l'idée est simple, sa mise en application sera sûrement fort compliquée car le gâteau à se partager excitera grandement les appétits au Nord comme au Sud ! Il y faudra moultes réunions internationales et l'élaboration de savants compromis pouvant satisfaire l'ensemble des Etats intéressés. Mais le principal était de lancer l'idée. Reste maintenant à la faire accepter lors de la réunion du G20 d'avril prochain.
Souhaitons à Gordon Brown beaucoup de talent et de force de conviction pour emporter l'adhésion de ses collègues !

Combien faudra-t-il mettre au pôt dans une affaire pareille et où trouver l'argent ?

 

La "mise au pôt" se comptera en points de PIB mondial (pour rappel, 1 point correspond à 500 Milliards $). On sait que les pays développés viennnent d'accorder ce montant au FMI pour répondre aux besoins pressants de certains pays au bord de la faillite. Pour une action forte et rapidement efficace, il y faudra sans doute entre 5 et 10 points de PIB voire plus - disons 10.000 Milliards $ pour se fixer les idées - ce qui  a de quoi donner le tournis !!

Mais où trouvera-t-on des sommes pareilles ? De ce côté-là, il n'y a guère de soucis à se faire ! Pour pasticher un vieux film policier, le "grisbi" ne manque pas ! L'économie mondiale a créé tellement de liquidités durant ces 20 dernières années que la Masse Monétaire Mondiale actuelle est estimée aux alentours de 650.000 Milliards $  (dont 75% en produits "dérivés") soit 13 fois le PIB mondial !
Pour l'opération concernée, il ne faudrait donc en mobiliser qu'environ ...1,5 % !!!  Une peccadille, en somme  !

Et puis les "planches à billets" des Banques Centrales ne sont pas faites pour les chiens !!
(la Banque Fédérale américaine connaît le sujet sur le bout des ongles avec ses multiples et continuelles émissions de dollars, officielle et seule monnaie de réserve mondiale à ce jour !) 

Et pourquoi ne pas en profiter pour enfin créer cette fameuse monnaie fiduciaire mondiale que Keynes appelait déjà de ses voeux au milieu du 20ème siècle et dont Stigliz, prix Nobel d'économie, disait dans son livre "Un autre monde" :
        
      "Ce n'est pas une idée neuve mais c'est peut-être une idée dont l'heure est venue".


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